Nous avons participé ce matin à la sortie culturelle « Sur les Chemins de Mahavel » avec Les Portes du Sud Rendez-vous à l’ancienne maison des directeurs de l’usine de Pierrefonds où nous avons été accueillis par le conférencier Marcel Tiepveau. Puis nous nous sommes regroupés dans 4 voitures pour partir à la découverte du passé de la Ravine des Cabris et de l’histoire du « Grand Canal. »
Dans le lit de la Rivière Saint Etienne, on aperçoit encore les vestiges du canal construit de 1825 à 1826. Les murets le bordant avaient été édifiés par des esclaves. Les pierres étaient liées entre elles par « l’argamasse » un mortier à base de sable, de chaux. (l’argamasse était aussi le nom d’une place où on faisait sécher les grains de café, ce nom provient de la masse utilisée et étalée sur le sol)
L’eau y coule toujours, mais elle ne sert plus à alimenter les sucreries. Des enfants s’amusent à y plonger et à barboter. L’endroit est très prisé pour les pique-niques du dimanche. On y plante même la tente et on se réserve les kiosques de bonne heure.
On aperçoit non loin de là une écluse. Le maître – éclusier, un personnage robuste, qui y travaillait était contraint de répéter 200 à 300 fois la même manœuvre.
Ce Grand Canal, comme on l’appelle ici malgré sa taille modeste alimentait au début du XIX e la première sucrerie du Canal Saint Etienne, qui se composait déjà de constructions en bois, d’une argamasse, d’un moulin, d’une cuve de décantation de mélasse, d’une purgerie ( qui transformait la mélasse en sucre). M. Dessay a réorganisé cette sucrerie, atout regroupé dans un seul bâtiment, le domaine s’est modernisé avec la venue des machines à vapeur. La façade de l’usine qu’on voit encore aujourd’hui est d’époque.
Nous avons suivi le cours de cet ancien canal dans la partie Basse de la Ravine des Cabris, dans un sentier parallèle à la Ligne des Bambous. On voit encore les murets et un pont métallique surmontant l’ancien aqueduc. Le sentier s’enfonce dans la végétation et on distingue au loin la tour d’un domaine, propriété de Vallet, appartenant un privé, donc non accessible. Nous avons rebroussé chemin. Puis nous avons visité la Ravine des Cabris et découvert de vieilles cases créoles ( à suivre)