En quelques années, le quartier de Ravine Blanche a subi une métamorphose incroyable. De nombreux logements sociaux y ont été construits, et les trottoirs ont été arborés.
Si les petites cases ont toujours un cachet local, les grandes barres impersonnelles malgré les balcons aux paravents illustrés de feuilles de bambou, emportent moins mon adhésion. La cohabitation doit y être plus difficile. Un habitant a mis de la musique ethnique de son pays pour tout le voisinage.
C’est à cet endroit que le médecin de mon amie a installé son cabinet. Juste à côté un cabinet infirmier, une crèche…Les vieux habitats ont été rasés faisant ainsi place à un quartier qui ne garde aucune trace du passé.
Comme je redoute les salles d’attente en cette période de covid, j’en ai profité pour arpenter les trottoirs de la rue Mahatma Gandhi pour observer les arbustes et arbres, les photographier ou encore récolter des graines. Encore un joli travail d’identification en perspective. J’ai également fait une petite provision de vétiver pour le tresser.
Je me suis assise sur un muret pour regarder passer les mémés créoles avec leurs jolis habits colorés, leur capeline (chapeau) et leurs tongs. Avec leur tente (cabas), elles prennent le chemin de la ville pour faire leurs courses. Jamais avares de sourires qu’on devinait derrière leur masque.
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