Depuis Fort – Dauphin, nous avons pris un taxi qui nous a conduits sur le site vers 9h et qui nous a attendus là, jusqu’à 14h30. Nous avions négocié la course à 40.000 ariarys. Pour accéder à cette réserve, qui se situe à une dizaine de kilomètres de Fort Dauphin, il faut emprunter la même piste que celle qui mène à Lokaro. Notre taxi n’étant pas un 4X4, notre trajet a duré plus longtemps mais notre chauffeur a conduit en douceur, en évitant les ornières, les nids de poule, les gens. D’ailleurs, nous n’étions pas pressés par le temps et nous avons eu le loisir d’observer les piétons et d’admirer les paysages.
Les Malgaches quittent et rejoignent leur village à pied, ils sont rarement chaussés. On est sidéré par la quantité prodigieuse de charges qu’ils peuvent transporter sur leurs épaules ou sur leur tête. Tous ont des paniers en jonc ou en osier, parfois ils équilibrent les paniers chargés sur un bâton ou une pagaie. Nous avons croisé sur notre route des gens qui portaient des sacs de charbon de bois, des feuilles séchées de ravenales (destinées à couvrir les toits), des fruits…
Au bord des routes des boutiques qui peuvent surprendre : à la sortie de Fort Dauphin, un magasin de briques.
Dans les villages des petites épiceries...
Des stands en branchages prêts à accueillir des poissons ou des légumes sont installés un peu partout.
Les paysages ne sont pas lassants : on longe un lac, puis la montagne, qui avec sa carrière offre du travail à la population (un travail très pénible), puis c’est le domaine des rizières où on s’active tous les jours.
De temps à autre la piste traverse un village.
Il nous aura bien fallu une demi-heure pour arriver à la réserve.