Classée aux Monuments Historiques depuis 1998, la sucrerie de Pierrefonds, ne semble pas intéresser les élus.
D’année en année, elle se dégrade davantage, alors qu’elle pourrait être valorisée. La municipalité saint-pierroise vise souvent la rentabilité au détriment de la préservation des sites.
La sucrerie 10 ans après son classement en Monument Historiques (2008)
Pourquoi ne pas tirer parti de ces murs qui ont une histoire à raconter ?
En Allemagne, à Bochum (dans la Ruhr, pays du charbon) ou à Voelklingen ( bassin de la sidérurgie en Sarre) , par exemple, on transforme les friches industrielles en musées, ou centres artistiques.
Bien sûr, on restaure actuellement la sucrerie de Grands Bois, mais celle de Pierrefonds mériterait aussi qu’on lui redonne un cachet avant qu’elle ne tombe aux mains de promoteurs peu scrupuleux.
Les vieilles pierres n’intéressent pas Saint Pierre. L’immobilier et les grandes surfaces, voilà qui rapporte… Que font donc les représentants à la culture ? Après eux le déluge, ou plutôt … le néant.
Les bâtiments de l'usine 14 ans après leur classement ! Quel gâchis !
Extrait du site des Monuments classés de St Pierre
http://www.annuaire-mairie.fr/monument-historique-saint-pierre-974.html
Ancienne usine de Pierrefonds
Sucrerie (3e quart 19e siècle)
Ancienne usine, y compris son terrain d'assiette (cad. IH 0008) : inscription par arrêté du 22 octobre 1998
L’usine de Pierrefonds a été avec l’usine des Casernes et celle de Grands-Bois une des plus importantes usines de Saint-Pierre. Créée avant 1837 par Lebidan, l’usine de Pierrefonds fonctionne alors grâce à une machine à vapeur complétée par une roue hydraulique prenant son eau dans le canal Saint-Etienne. Les bâtiments actuels existaient en 1871, ils ont servi jusqu’à l’arrêt de l’usine en 1969. Deux bâtiments principaux en maçonnerie sont implantés sur le site : l’usine proprement dite, grand bâtiment en T, qui renferme les moulins, machines à vapeur, roue hydraulique, ainsi que l’ensemble des cuves, évaporateurs, malaxeurs et centrifugeuses nécessaires à la production du sucre ; le second bâtiment, au nord-est, est constitué de trois corps de bâtiments s’articulant autour d’une cour carrée et abritait une distillerie. Derrière l’usine sont installés les écuries et les parcs à boeufs. Au sud-ouest se trouvent les bâtiments administratifs et les magasins. Le camp des engagés entoure le site vers l’est et le sud. L’ensemble des bâtiments est bien construit, en maçonnerie, sobrement décoré. Il s’articule autour de la plate-forme de réception de la canne, près de laquelle se trouve un bassin circulaire (abreuvoir) , construit dans l’axe de l’usine.