Ce matin, nous avons profité de la première embellie sur les Hauts, pour prendre avec nos invitées la direction du volcan. Partis de bonne heure (avant 7 heures du matin au Tampon) pour arriver au pas de Bellecombe vers 8 heures, nous avons commencé par jouir d’un spectacle fabuleux sur le Piton des Neiges (ti coucou à Pierre ! Oté marmaille ! c’est aujourd’hui qu’il aurait fallu y aller au lieu de faire une marche éprouvante sous la pluie…).
La rivière des Remparts était encore dans l’ombre, mais on distinguait nettement le cratère Commerson. Sur la route forestière du volcan, un panneau "attention randonneurs" Pas de randonneur à l'horizon, mais nous avons rencontré une belle… vache qui semblait heureuse de divaguer là, sur la chaussée, au milieu des branles verts et des branles blancs.
La Plaine des Sables était magique sous le soleil matinal.
Mais la piste était toujours bien défoncée : nombreux nids de poule qu’il fallait éviter.Au Pas de Bellecombe, nous n’étions pas les premiers. Après avoir garé la voiture et mis nos chaussures de marche, nous avons longé le rempart, en suivant le sentier du volcan. La vue sur le gîte du volcan était parfaitement dégagée.Il nous fallait descendre les 530 marches qui conduisent dans l’enclos.
Nous nous sommes tous retrouvés au pied du rempart pour nous diriger vers le Formica Léo, pour prendre d'assaut cette petite colline de scories, un cratère datant de 1753.
Dans le ciel, c'était le ballet incessant et bruyant des hélicoptères qui profitaient de la limpidité de l'air pour faire le survol du site avec les touristes. Quand ils s'éloignaient, on entendait avec ravissement le chant des tec-tecs, ces oiseaux familiers qui s'installent à côté de vous...
Loin de nous l'idée de monter au Piton de la Fournaise : à cette heure-ci les nuages montent déjà à l'assaut des versants. Ce défi appartient aux lève-tôt : partir à cette heure signifie qu'il faut faire la rando au pas de course pour être de retour avant que le brouillard ait investi tout l'enclos : il faut compter 5 heures de marche, sous un soleil ardent et des nuées menaçantes.
Myriame et François ont rejoint la Chapelle Rosemont en 20 minutes, pendant qu’Angèle et moi amorcions la remontée des marches, une ascension qui peut mettre hors d’haleine les moins expérimentés. Heureusement que le mur était encore dans l’ombre sinon cette remontée aurait été bien plus pénible.
Vers 10 heures, c’était le boulevard, on croisait essentiellement des métros, sûrement de la région parisienne (encore en vacances), nombreux étaient ceux qui étaient venus en famille. En attendant le reste de la troupe, j’ai photographié les plantes du site, et assisté au va et vient des machines qui aplanissaient la route, près du parking.
Angèle et moi avons bu un café et un chocolat chaud au relais de Bellecombe, toujours aussi peu chaleureux et impersonnel : on a l’impression de déranger les jeunes qui tiennent le bar, et faut voir les casseroles cabossées utilisées pour préparer le chocolat… des images numérisées dans des pochettes plastifiées garnissent une corniche, plutôt pitoyable !) Heureusement que trois panneaux « subventionnés » sur les randonnées égayent un peu l’endroit.
Avant midi, nous étions de retour au Tampon, pour manger notre cari pattes cochon, ainsi que des chips de songe, des bringelles frites et des zattes mûres. Les légumes et fruits frais, nous les avions achetés la sortie de Bourg Murat.