Pour ceux qui appréhendent les centaines de lacets qui grimpent vers Cilaos, le meilleur plan est de prendre le bus à Saint Louis, comme l’a fait ce jour notre groupe de « tresseuses de vacoa de Grands Bois» de sortie en famille.
Il suffit de laisser la voiture près de la gare routière de Saint Louis ou de se faire ramener là. Les tickets sont au prix d’1,30 euro, et avec ce ticket, qu'il faut absolument composter dans le bus, on peut aussi rejoindre Bras Sec ou Ilet à Cordes ( mais là il faudra changer de bus, et prolonger le trajet dans la demi-heure qui suit)
Le trajet dure 1h30 jusqu’au terminus de Cilaos et la vue est imprenable à chaque virage. Les paysages sont grandioses. Partis vers 9 h du matin, sommes arrivés un peu après 10h30.
Quand le car est complet, on laisse des candidats au bord de la route,comme cette femme et ses deux enfants qui voulaient monter à Peter Both et qui ont été refoulés : ils prendront le car suivant. Sécurité oblige !
Les chauffeurs sont des as ! Ils négocient les courbes comme des experts, font marcher le klaxon pour prévenir les automobilistes et les engager à se ranger. Et jamais,ils ne perdent patience.
Il faut des nerfs d'acier pour conduire dans ce décor vertigineux. Dans les tunnels, ils avancent précautionneusement de peur de briser les rétroviseurs.
Il se peut que l’on se sente mal dans cette ascension, alors il suffit de s’asseoir à l’avant du bus, ou de fermer les yeux pour dormir, ou encore de les cacher derrière des lunettes de soleil.
Ce qui m’amuse toujours dans ces bus, c’est la façon dont on signale au chauffeur qu’on veut descendre au prochain arrêt : on frappe dans les mains ! Un code qu’il faut connaître ici …
Pour descendre vers l'Office du Tourisme, on longe le collège Alsace Corre, on tourne à gauche et on passe devant la maison de la Broderie ( qui vaut aussi le coup qu'on s'y arrête !) et on est au coeur du village.
Le soir, nous avons repris le bus au même endroit à 17h05 et sommes arrivés à Saint Louis vers 18h30.
Parfois on a l’impression que les rochers, qui se dressent près de la route, vont vous égratigner. De temps à autre on voit sur la chaussée des roches provenant d’éboulis. Dans la remontée de Pavillon, au retour, le bus est obligé de manœuvrer pour négocier un virage en épingle à cheveu. Mais on s’y fait ! Le chauffeur chevronné a été applaudi à son entrée dans la gare routière.