Impossible de relater ici les 3 heures d'un diaporama très instructif présenté par M. Abélard à notre groupe ( membres de l'Omar et étudiants de l'IUT) dans les locaux de la de l'ancienne DDE au Port. Après avoir évoqué le confinement et l'utilisation des barrages (cf article du 20 mars 2011), voilà d'autres aspects de la lutte anti-pollution marine abordés.
Récupération, décantation, nettoyage final, transfert et destruction des produits.
La visite des installations, notamment du hangar de stockage nous ont permis de découvrir les équipements de la lutte anti-pollution : barrages, pompes, systèmes d'ancrage, bouées, boudins absorbants, dévidoirs, remorques, conteneurs...
Le matériel, conditionné dans des conteneurs ou rangé dans des remorques est acheminé en mer par des remorqueurs, des Zodiacs.
On récupère les hydrocarbures (qui flottent en surface) sans l’eau de mer. Deux méthodes sont utilisées : le ceinturage statique, et la récupération dynamique. Cette dernière consiste à mettre des filets dans les nappes ou à tirer le barrage pour récupérer le produit et le pomper sur le bateau. En fonction de la viscosité de la nappe polluante, on utilise divers matériels : un système de pompage composé de flotteurs et d’une barre de seuil, d’ écrémeuses.
Sur les milliers de tonnes de pétrole qui peuvent s’échapper lors d’un naufrage de pétroliers, on n’en récupère que le dixième !
On utilise des motopompes pour aspirer le produit, le centre dispose de moteurs hydrauliques
Il existe aussi des récupérateurs qui flottent sur l’eau et récupèrent directement sur la nappe.
Des bacs de décantation font également partie de l'inventaire.
En ce qui concerne le nettoyage, une bonne organisation et de la rigueur s’imposent : on met en place des équipes de nettoyage de 10 personnes maximum, 1/2 à 2 mètres cubes de déchets sont récupérés par jour et par personne. 100 à 200 m de rivage sont nettoyés par jour et par équipe.
Pour absorber le pétrole sur les plages, on emploie des matériaux textiles .Ainsi, nous avons vu dans le hangar de stockage des « boudins absorbants » (34 boudins Schoeller ) qui une fois utilisés sont incinérés.
Quelle est la destination des déchets ?
Voilà quelques chiffres parlants relevés lors du traitement des déchets lors de la pollution occasionnée par le « Prestige »
« Les galettes (ou boulettes) avec le sable sont incinérés, le coût de la tonne HT (hors transport) varie entre 250 et 400 euros. Les produits souillés (bois, varech, plastiques, filets…) sont envoyés dans l’IUOM la plus proche, le coût du traitement hors transport est de 60 euros la tonne. Quant aux oiseaux et à leurs cadavres ils sont soit envoyés dans un centre de soins ou dans l’Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères la plus proche ; là aussi le coût avoisine les 40 ou 60 euros. »
Pour toutes les sorties organisées par l'OMAR ( Observatoire Marin de la Réunion) voir le lien !