Sur la côte Ouest de l’île, une petite plage bien sympa. Même si l’eau chaude invitait à la baignade, nous avons préféré nous asseoir dans le petit snack sur les chaises en plastique qui s'enfonçaient dans le sable . Pendant plus d’une heure nous avons regardé jouer les jeunes Mahorais : fadas de rugby, ces jeunes sportifs ambitionnent de créer une vraie équipe de rugby. Ils regrettent que leurs enseignants n'aient pas inscrit ce sport à leur programme. Nous avons eu droit à un spectacle de qualité : chacun avait sa place, et la plage était balisée.
Du fair-play et un bon esprit d’équipe. Deux jeunes voulaient se joindre au groupe, on ne les a pas éconduits, mais le meneur leur a demandé de s’échauffer avant de jouer, ce qu’ils ont fait en arpentant la plage au petit trot. Les plus férus donnaient des conseils aux novices. Tout ça pieds nus, pendant toute la matinée, sous un soleil de plomb… sous l’œil envieux des adultes assis dans la cahute .Parfois quelques mots en français fusaient, mais ils s’exprimaient tous en shimaoré.
Nous avons pris une boisson rafraîchissante qui bientôt a attiré les mouches. Mais nous avons décidé de rester là pour manger. Les propriétaires de l’endroit étaient très accueillants.
Le propriétaire de Kam Vavo , - nom de ce modeste restaurant - nous a confié avoir vécu 18 ans en métropole. Pendant qu’il inscrivait les menus sur un tableau noir, nous avons constaté qu’il avait une écriture remarquable, une orthographe irréprochable.
Nous avons choisi de manger du mataba et du mtsolola au poisson. (5 euros le plat)
Un chat dormait sur le toit en palmes tressées. Une fillette lavait consciencieusement son linge dans l'océan. Une atmosphère reposante dans un lieu très accueillant.
La dame m’a emmenée devant la maison et a expliqué que les feuilles tendres de manioc entraient dans la composition du mataba, plat local. Ce plat ressemble à un plat d’épinards. Les feuilles sont cuites dans du lait de coco pendant trois heures.Puis,elle m’a montré les herbes qui entouraient a petite case en me précisant que rien n’était inutile dans ce jardin, que les anciens utilisaient telle plante pour telle affection, telle autre pour tel autre mal.