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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 10:18

 Première journée sur « Petite Terre »

 

 

L'arrivée

 

Nous avons profité de nos petites vacances de mai pour découvrir l’île de Mayotte. Partis de l’aéroport Roland Garros, nous avons atterri sur la petite piste de Dzaoudzi (sur Petite Terre) deux heures plus tard (décalage horaire tout de même d’une heure). Comme la piste est assez courte, et que le vent soufflait en rafales, notre boeing a manqué le premier atterrissage ( sur l’écran nous avons vu l’avion s’apprêter à se poser puis réamorcer la remontée ) et a survolé le lac de cratère pour atterrir dans le sens contraire.

 

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"Caribou" signifie"Bienvenue" !

 

Nous avons pris un taxi (1,20 €par personne) pour rejoindre notre chambre d’hôte à Pamandzi.

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 Nous avons préféré quitter les lieux plutôt étouffants à cause de la canicule, pour nous mettre en quête de la plage de Moya.

 

Vers la Plage de Moya

 

(rando d'une heure aller depuis Pamandzi centre)

 

Nous sommes descendus à pied par la Rue des Amoureux, une allée très droite, au revêtement inégal.Maisons en pierre ou en tôle, cours intérieures, biquettes divaguant devant les habitations

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          La rue des Amoureux                                Petite fille tirant de l'eau dans une cour intérieure

 

Nous sommes passés devenant le Collège, nous avons pris à droite une route goudronnée bordée d’habitats modestes cachés par des murs de tôle ondulée ; parfois on longe des carcasses de voitures...

 

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               une des nombreuses carcasses entr'aperçues

 

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Des enfants s'amusent sur le pas de la porte. On s'étonne de ne  pas les savoir en classe, mais nous en aurons l'explication quelques jours plus tard. Plus loin, des femmes surveillent les zébus. Bientôt cette route se sépare, nous prenons à gauche et débouchons sur un chemin de  terre bien ombragé.

 

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De part  et d’autre de ce sentier des clôtures de fibres sèches, des plantations de manioc, des palmiers au tronc entaillé – pour pouvoir y grimper-

 

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  palmier au tronc entaillé                        la piste accédant à la plage

 

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 Après une zone de bivouac où stationnent quelques voitures qui ont osé faire le trajet que les taxis refusent de parcourir à cause des ornières, on débouche sur quelques marches en bois descendant entre la végétation pour aboutir à une plage peu fréquentée, où les tortues ont coutume de venir pondre. De cet endroit on peut aussi rejoindre le lac de cratère. Avant de pouvoir fouler le sable, ilfaut enjamber l'énorme tronc d'un baobab couché.

 

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Nous sommes restés là, à proximité des trous de ponte des tortues, à profiter d’une eau très chaude et du calme.

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au premier plan, les trous de ponte

 

 

 

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Puis nous avons gravi les escaliers en bois, et là oh ! surprise ! des chauves-souris , « les roussettes » se donnaient en spectacle dans les branches : nullement inquiétées, elles se déplaçaient avec leurs ailes qui s’accrochaient comme des pattes, et mangeaient des  fruits sans se laisser déranger. Ces chauves-souris sont énormes et leur tête fait penser à une tête de chien ou de renard.

 

 

 

 

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                              Une roussette en train de déjeuner

 

Au retour, nous avons fait un bout de chemin, quand un automobiliste charmant nous a proposé de nous véhiculer. Il nous a déposés au carrefour. Là, des policiers étaient en train de menotter un groupe de clandestins pour les emmener : venus d’Anjouan (à 70 km de là) les Comoriens cherchent ici travail et conditions de vie meilleures. Pour combattre cette invasion, l’Etat français emploie 250 policiers (un coût non négligeable) et le phénomène n’est pas près d’être enrayé…

 

Nous sommes remontés vers le gîte, et en chemin, avons bavardé avec un jeune prof de sciences physiques, enseignant au collège de Pamandzi. Il était heureux de travailler ici, il nous a aussi appris que les filles étaient contentes de venir en classe, parce qu’une fois de retour chez elles, elles n’avaient plus le droit de sortir.

 

Ce qui nous a surpris (désagréablement) cette première journée, était l’absence de propreté dans les rues : sachets plastique éventrés, immondices étalés dans la chaleur, convoités par des chèvres, des poules…

 

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Ce qui nous a agréablement surpris a été la gentillesse, et la discrétion des Mahorais, le sourire des enfants, les couleurs des vêtements…

 

Sur Petite Terre, trois villages : au sud Pamandzi (avec son aéroport),  au milieu le lieu-dit Labattoir, et plus haut le village de l’Abattoir, enfin au nord la jetée de Dzaoudzi qui débouche sur la barge, reliant Petite Terre à Grande Terre, toutes les demi- heures.

 

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