Toujours avec l’UPTS, nous avons eu la chance de mieux connaître les arbres remarquables du Jardin d’Etat de St Denis.
Avant de scinder le groupe en deux, notre hôtesse, Mme Ribes, nous a fait un historique de la création du Jardin de l’Etat, qu’il serait trop long de faire ici
(un lien pour ceux que cela intéresse : http://www.cg974.fr/index.php/Le-Jardin-de-l-Etat.html)
A l’origine, le jardin qui se trouve dans le prolongement de la Rue de Paris (anciennement « Rue Royale » était une pépinière qui avait pour vocation de distribuer des espèces fruitières à toute la population. Dès 1817, Nicolas Bréon, jardinier en titre, rapportera de ses voyages des graines et des plants et poursuivra cette œuvre pendant 14 ans : badamier, arbre à pain, le letchi, cacaoyer…
Le Jardin de l’Etat et le Museum d’Histoire Naturelle ont vu très rapidement leurs destins liés. En 1863, on fait venir un conservateur, un préparateur, taxidermiste : Auguste Lanz. Ce personnage marquant est l’ancêtre de Sonia Ribes, la conservatrice actuelle du musée.
Après avoir subi la valse des tutelles, le Jardin et son musée font désormais partie de l’Education Nationale. Mais par convention entre Etat, Région et département, le bâtiment et ses collections dépendent désormais de la Région (sûrement suite à la loi sur la décentralisation). Mme Ribes qui est conservateur d’Etat gère des collections dites « nationales » en 1991 et « départementales » dès 1992, mais pour prêter et acheter des collections, il faut qu’elle en réfère toujours à l’Etat.
Un guide nous a emmenés au pied d’un grand figuier, on le connaît sous le nom de banian (mot qui signifie « commerçant » en indien) les lianes qui s’enracinent, deviennent des troncs, on l’appelle aussi « multipliant » et « arbre à palabres ». On raconte même que l’armée d’Alexandre aurait bivouaqué à l’ombre d’un seul banian. C’est un arbre sacré : les racines viennent du ciel… Le fruit du banian a des similitude avec la figue.
Les ficus se développent d’une façon extraordinaire comme ce ficus Nitida, aussi appelé « Arbre de l’Intendant », arbre au port très étalé, que l’on peut aussi voir devant la cathédrale de St Denis.
L’appellation «intendant » lui a été donnée en hommage à Pierre Poivre, grand botaniste originaire de Lyon, intendant le l’île de France, de Ile Maurice. Ce ficus a de très petites feuilles.
Nous nous sommes attardés devant l'arbre « boulet de canon » (couroupita guianensi). C’est un arbre, originaire d Guyane, qui peut atteindre 30 mètres. C’est son fruit qui a l’aspect du boulet de canon : une boule ronde, brune, lisse. Ses fleurs parfumées poussent le long du tronc. Nous avons ramassé deux ou trois de ces superbes fleurs tombées à terre et nous les avons photographiées sous tous les angles.
Le Sandragon, (pterocaptus indica) est l’arbre national des Philippines ; il a une sève collante de couleur rouge, d’où son nom « Sang de dragon ». On l’appelle aussi « bois de corail dur « et « narra ». Son fruit vole (ptero = ailes). Menacé, son exportation a été interdite aux Philippines en 1987.
Arbre à saucisses (kigelia africana) ordre des bignoniacées. (voir article du 19 août 2009)
A droite de cet arbre curieux, le bonnet de prêtre et son fruit si caractéristique qui ressemble effectivement à la coiffe du prêtre. Les fleurs quant à elles pourraient être confondues avec des pinceaux à poudre.
Canellier baobab
Arbre papillon (peltophorum pterocaptum), dont les fleurs jaunes font penser à des papillons. Il ressemble étrangement au flamboyant, mais ce n’en est pas !
Nous nous sommes encore arrêtés près des camphriers, des teks, de l'Acajou,un arbre très prisé pour son bois, mais aussi pour l’arsenic qu’il contient.
Nous n’avions qu’une demi-heure pour partir à la découverte de ces arbres remarquables, mais nous n’avons pas eu le temps de les voir tous. Un bon prétexte pour revenir au Jardin d’Etat de St Denis.