Au cours du repas au restaurant « les Sentiers » à Cilaos, avec les anciennes de Grands Bois, nous avons parlé de leurs occupations d’autrefois.
Là, nous avons abordé le sujet de la couture, et Renée, Gisla et Lucette nous ont décrit le fil qu’elles utilisaient pour coudre. Elles coupaient en lanières les grandes feuilles d’aloès vert (plante communément appelée « choca » à la Réunion ), les râpaient pour en extraire le jus et ne garder que les fibres. Le fil obtenu était blanc, mais on pouvait le teindre avec des teintures chimiques. Nos couturières avaient de petites machines à coudre manuelles. Gisla ajoute que certaines personnes tricotaient aussi ce fil pour faire des chemisiers ou autre chose.
En remontant vers l’établissement thermal, au bord de la route, à gauche, elles nous ont montré la plante, un aloès à feuilles larges et épaisses. Là, Renée m’a précisé que pour faciliter le passage du fil dans le chas de l’aiguille, on enduisait le fil de choca de cire d’abeille.
Pour compléter ce sujet, il paraît que le fil de choca entrait autrefois dans la composition des cordages. Aujourd’hui on en fait d’autres utilisations (à suivre)