Chaque réveil aux Seychelles était rythmé par le bruit caractéristique du « balai coco » ! Scrtschhh, scrtschhh, scrtschhh…. Les fleurs rouges des flamboyants tombées à terre étaient régulièrement balayées devant notre bungalow. Devant leurs maisons aussi les gens s’activaient pour entasser les feuilles avec ce précieux outil.
Un Seychellois m’a expliqué qu’on le confectionnait avec la nervure centrale de la feuille de cocotier qu'on coupe en lanières. On assemble ces fibres avec un lien en métal. On en apprend tous les jours… J’ai donc fait l’acquisition de cet objet dans le Mike – Store à Beau Vallon pour la modique somme de 35 roupies (environ 2 euros)
J’avais des craintes qu’on me confisque mon balai à l’aéroport de Mahé, mais l’agent de sécurité a accepté que je l’emporte en cabine. Les employées de l’aéroport s’amusaient de me voir passer avec mon balai de sorcière sans manche, et l’une d’elle m’a dit être étonnée d’apprendre que je ne connaissais pas ce type de balai, et qu’on n’en avait pas l’usage à la Réunion.
Maintenant ma trouvaille est accrochée à un clou sur la façade de notre maison au Tampon et je m’en sers pour balayer les feuilles fanées du pêcher et du manguier ! Et ça marche…
Ce qui peut paraître paradoxal : les gens viennent exprès aux Seychelles pour admirer le Coco fesse (noix de coco exceptionnelle ayant la forme d'un "cul") ils l'achètent parfois pour un somme astronomique, et moi je vais aux Seychelles pour acheter des nervures de feuilles de cocotier... très utiles au demeurant !
Nous avons même fait volontairement l'impasse d'aller voir le coco-fesse à la Vallée de Mai à Praslin car le prix de l'entrée du jardin était prohibitif (20 euros par personne, à quoi il faut ajouter une dizaine d'euros pour la visite guidée...) Aucun regret ! J'adore mon balai...