Sur la RN3 tout baigne ! le revêtement est superbe, la conduite est aisée. Quand on arrive à Bourg- Murat les choses se corsent. Sitôt sur la dénommée « route du volcan », qu’on passe à droite de la Maison du Volcan ou qu’on vienne des Plaines, les chaussées sont inégales. On est secoué comme des bouteilles d'Ora... Chut ! ou plutôt "Pschitt!" vous avez compris. Ici ça construit pas mal ! avec la défiscalisation, les paysans investissent désormais dans les chambres pour touristes. Peut-être est-ce là la raison de ces routes défoncées (engins agricoles et engins de chantier ? )
Une vache et un gouzou sur ressort, dessin de Jace. Allusions aux cahots ?
Puis nous voilà sur un superbe revêtement rougeâtre, de la couleur des scories (roches volcaniques qui se sont oxydées au contact de l’air), une route bordée de branles verts et de branles blancs, aux bas-côtés envahis par la marguerite folle.
Jusqu’à la Plaine des Sables, pas de problème, du moins en ce qui concerne l'asphalte, et alors là… après la descente, c’est vraiment « la piste » ! (voir article précédent).
la piste traversant la Plaine des Sable, au fond le Piton de la Fournaise
Chaque fois que nous montons au volcan en voiture, je me dis que les producteurs de films du Futuroscope de Poitiers gagneraient à venir faire un tour ici. Ce serait un sujet en or pour le « cinéma dynamique » : la route du volcan dans un bus fou, ou une 2CV déjantée ! Il faudrait tourner une course délirante dans ce paysage de rêve ! Et ça ferait une belle pub pour la Réunion.
A retenir : du centre ville du Tampon jusqu’au Pas de Bellecombe, compter plus d'une heure et partir avant le lever du soleil, sinon on a le soleil dans le pare-brise pendant tout le trajet !
Le dénivelé est important et les températures fraîchissent. On passe actuellement le matin de 17° à St Pierre à 3° au volcan. Une petite laine et un vêtement de pluie sont indispensables. Parfois on voit débarquer des touristes en short et t-shirt, et ça claque des dents, ça grelotte… ! Les Réunionnais pensent même à mettre des gants à leurs enfants et ils n’ont pas tort.