Un jour, Rumbak, un pêcheur de Lokaro, était revenu de la pêche et avait rapporté des coquillages pour le repas du soir. Connaissant notre intérêt pour ces mollusques, il nous a laissé les coquilles et leurs opercules. Marie- Claire nous a expliqué que ces opercules étaient taillés par des bijoutiers qui en faisaient des incrustations de pendentifs, de bagues.
Comme de nombreux coquillages sont protégés à Madagascar, et comme j’ignorais si l’exportation de ces opercules était autorisée, je me suis contentée de les photographier.
Ci-contre les cinq coquillages et leurs opercules.
Sur des sites internet, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un coquillage appelé « turbo marmoratus » ou « turbo vert », qu’il vivait dans les rochers d’eaux très agitées de l’Océan Indien ou du Pacifique, qu’il pourrait atteindre la taille de 20 cm.
Pour vendre ce bijou, on lui prête des vertus, comme celle de protéger les yeux en faisant référence à Sainte Lucie, on en fait aussi un porte-bonheur… tous les arguments, disons « charlatanesques » qui convainquent le client !!! Alors qu’il suffirait tout simplement de mettre en avant sa beauté naturelle (sa texture, ses couleurs, ses dessins) pour qu’on l’achète. En voilà un superbe, découvert au marché de St Pierre à la Réunion ! Une idée de cadeau pour la St Valentin…
Les deux faces du pendentif
Je me demande si en réalité cette appellation n’est pas tout simplement liée à la baie de St Luce, baie qui se situe non loin de Lokaro, sur la côte Sud-Est, endroit où on trouve le « turbo marmoratus ». (Ces extrapolations n’engagent que moi !)