Nos premières heures sur les Backwaters
19 octobre 2010 - de 11h22 à 15 h
Raconter cette journée au fil de l’eau me donne l’impression d’y être encore. Le plus difficile est de choisir les photos pour accompagner le texte : parmi les centaines qui ont été prises, il va falloir se limiter… Quasiment toutes mériteraient d’être publiées.
Les backwaters, de quoi s’agit-il ? C’est un réseau de 44 cours d’eau (des canaux) d’une longueur de 1500 km. La vie des habitants est intimement liée à ces rivières, on pourrait même dire que ces dernières sont "vitales". Elles leur permettent de transporter leurs productions vers les villes, elles sont aussi très importantes pour l’irrigation des rizières.
Dans notre zone d’embarquement sont amarrés une foule de Kettuvalloms, ces bateaux reconvertis en hôtels flottants. A 11h22, quand le moteur de notre « rice-boat » se met en route à Pallathuruthy, notre pilote assis à son gouvernail choisit de conduire d’une main et de tenir un parapluie dans l’autre. Le soleil est très chaud et il lui faut bien s’en prémunir.
Nous croisons toutes sortes d’embarcations. Celles qui transportent des matériaux, des vivres, mais aussi des passagers.
Incroyable ! Toutes les activités semblent tourner autour du canal : on y fait sa toilette, on y lave son linge, on se baigne pour s’amuser, on y jette les saletés qu’on vient de balayer dans la cour...
On y lave la vaisselle comme ces écoliers alignés là avec leurs gamelles, et qui s’apprêtent à les laver dans l’eau du courant.
On le traverse en barque pour rejoindre l’autre rive, on s’arrête pour y pêcher…
On y attend le bac. Chaque scène vaut la photo. Nous sommes subjugués par les couleurs (des saris notamment) mais aussi par le mouvement. Quelle animation tous les cent pas !
Une demi-heure plus tard, nous accostons non loin d’un groupe de pêcheurs qui viennent d'attraper des langoustes, notre cuisinier nous demande si nous sommes intéressés. Tous sont d’accord pour les mettre au menu avec les plats déjà prévus.
Pendant cette halte, pendant que certains observent le chargement de noix de coco sur une barque, et une femme en train de battre son linge,
d’autres jettent un regard indiscret sur une cour où sèche le riz. On y voit même un moulin à grains.
Nous naviguons encore une demi-heure, puis nous sommes invités à passer à table sur le pont de notre kettuvallom. Le repas est excellent !
Après avoir mangé avec appétit, chacun s’adonne à une activité pendant que le bateau poursuit son chemin : les unes brodent, d’autres lisent, d’autres encore font une sieste sur le pont ou dans la cabine, ou regardent simplement ce qui se passe sur la rivière ou sur les rives. Impossible de trouver le temps long, on prend le temps de vivre…