3 heures aller-retour
Avec les Jolis Pas, nous avons fait cette randonnée d’environ trois heures qui mène du petit parking dominant la Plaine des Sables au Morne Langevin "à un point de vue sur Grand Galet, Grand Coude et même sur St Joseph" en longeant le rempart de cette caldeira vers le Sud Ouest.
Panneau explicatif de l'ONF
De loin, on apercevait encore un gros nuage surplombant le piton de la Fournaise et un fin filet de fumée qui rejoignait cette masse en la soulignant d’une couleur jaune. Aucune trace de coulée, la lave s'échappait « à l’intérieur » du cratère… Seuls les veinards qui avaient chèrement payé leur survol en hélicoptère pouvaient profiter de ce spectacle. Le ballet incessant de ces hélicoptères, ballet très bruyant, mais ô combien lucratif, rompait la quiétude habituelle des lieux.
petit déjeuner au Pas des Sables sous le nuage surplombant le piton
Nous étions nombreux aujourd’hui à chercher une place de stationnement parce que l’annonce de l’éruption du Dolomieu a attiré pas mal de curieux vers le volcan, qui plus est nous sommes dimanche, et c’est les vacances pour les petits Réunionnais. Tous les kiosques avaient été pris d’assaut, partout des tentes étaient montées, des bâches étaient tendues au-dessus de piquets plantés dans le sol. On préparait le pique-nique dominical. Le Tampon était encore sous le brouillard alors que les Hauts étaient superbement dégagés. Toute l’île s’était donné rendez-vous sur la Route du Volcan !
Au Pas des Sables (2350m) avant la descente en lacets.
Avant de nous mettre en route, nous avons déjeuné de brioches et de croissants et bu des jus, du thé ou du café, près du panneau de l’ONF. Les organisateurs avaient tout prévu comme d’habitude.
Rangement, puis ...
concentration avant le départ pour Yolan, réglage du bâton de marche.
Puis vers 9h15, les 30 randonneurs des « Jolis Pas » ont traversé la route pour emprunter le sentier balisé (de traits jaunes au départ puis plus loin de marques blanches…)
Manon, la benjamine (3 ans) en tête avec son papa, qui l'a portée plus tard sur ses épaules
A nos pieds, la Plaine des Sables, devant nous le Chisny et la Fournaise
Jolie vue sur le Piton Chisny, sur les lapillis rouges de la caldeira, au fond la Fournaise. On ne se lasse pas d’admirer le paysage. Le chemin serpente entre des branles verts, des branles blancs, des tamarins ; çà et là des bouquets de marguerite folle. Parfois ce sont des scories qui crissent sous nos pas, parfois il faut escalader des roches.
Elisen explique la géologie des lieux
Quand nous arrivons au point de vue du Morne Langevin(2403 m), les nuages ont déjà bien envahi la vallée. La profondeur est malgré tout impressionnante. Les premiers arrivés avaient une vue plus dégagée : ils ont pu vor le village de Grand Galet au fond de la vallée, ainsi que Grand Coude, et même St Joseph… Normalement on aurait "tous" dû pouvoir porter nos regards jusqu’à la mer et les habitations disséminées dans la ravine, si on était arrivé 10 minutes plus tôt.
Vue plongeante depuis le Morne Langevin
Le groupe est revenu sur ses pas. De temps à autre, il « farinait », les couleurs étaient lavées, bien plus nettes qu’à l’aller. Deux plantes typiques des lieux :
pennisetum caffrum psiadia callocephala
Dans les tamarins des tecs-tecs "tec-tequaient" et sautaient de branche en branche. De retour au parking, nous avons pique-niqué puis « tiré les rois ». Emilie, 5 ans, la plus jeune marcheuse des Jolis Pas, celle qui avait couvert toute la distance sans ronchonner, a eu le droit de désigner les bénéficiaires de chaque part. Le cidre a été débouché.
Claire coupe la galette, Emilie distribue les parts , et les autres les mangent