« Un ti circuit-découverte de deux heures en voiture » est ce que je propose le lundi 18 à ma sœur Monique et à mon neveu fraîchement débarqués.
D’abord, nous nous arrêtons au parking du Pont du Bras de la Plaine, plus connu sous le nom de « pont de l’Entre-Deux) Nous garons la voiture, et nous engageons sur cette construction colossale qui enjambe une ravine profonde. Mais nous hésitons, parce qu’un panneau dissuasif a été planté là : « Interdit au public ». Bizarre… on interdirait aux gens de se promener là ?
Finalement nous réalisons qu’une espèce de cornière ( une rigole en métal) a été installée le long du parapet côté précipice. En réalité, il s’agit de dissuader les gens complètement déjantés ou « zamalés » de s’aventurer là, sur cette corniche… Fallait y penser ! On pourrait effectivement avoir des surprises…
Les cannes sont en fleurs, la coupe commence bientôt et prendra fin en décembre. C4est toujours un bonheur de photographier ces inflorescences à la tombée du jour quand elles scintillent.
Nous continuons à descendre, et avant le rond-point de Pierrefonds, puis faisons un crochet par l’usine sucrière. Quelle pitié ! de jour en jour le site perd de sa superbe. Les volets disparaissent, les fenêtres se disloquent, personne ne songe à restaurer ce patrimoine. Une désolation ! Que fait donc la commune pour restaurer ces bâtiments historiques qui ont fait vivre tous les habitants de la région ?
Et la maison du directeur, un petit joyau, lui aussi semble déserté, alors qu’il abrite un centre culturel pour personnes âgées, Son parc où grandissent un arbre à saucisse, des cactus, des flamboyants, a l’air triste, il ne vit plus. A se demander pourquoi « Les Portes du Sud « ont quitté ces lieux, eux qui savaient encore l’animer.
Nous passons au-dessus de la quatre –voie pour nous diriger vers le petit aéroport de Pierrefonds précédé désormais d’un énorme parking.
Nous revenons sur nos pas, empruntons la route du littoral et nous arrêtons au cimetière de Saint Pierre. Les travaux avancent bien côté océan, une allée de promenade a été aménagée : les camions bars sont désormais de l’autre côte de la route, mais ils connaissent moins d’affluence.
Nous voilà à la Point du Diable où soufflent les alizés. Pierre, bientôt rejoint par « son momon » s’aventure sur la langue de lave contre laquelle se fracassent les vagues. IL aimerait tant prendre un bain de pied au bout de cette coulée, mais nous l’en dissuadons, prétendant que c’est impossible.
Il ose alors une descente sur le sable noir au début de cette langue et foule le basalte humide. Bientôt une vague t’entoure. Il remontera sur la falaise avec des pieds et des sandalettes trempés. Ce qui ne l’empêche pas de marcher avec nous sur le sentier qui mène à la petite chapelle. La végétation est aussi un sujet d’étonnement : ces petites baies roses, ces fruits verts ressemblant à des glands, ces plantes rampantes à petites fleurs roses ou à grosses fleurs violettes… que de fleurs aperçues pour la première fois.
Nous rebroussons chemin au bout d’un quart d’heure. Le soleil descend lentement dans les nuages .
Je fais découvrir la tombe de Sitarane à Monique et Pierre. Nous déambulons dans les allées de cette petite nécropole, où on sent l’hiver : les frangipaniers n’ont que peu de fleurs, les tombes sont moins fleuries, mais toujours arrosées. La présence de plusieurs croix sur une même tombe intrigue.
Sur une même tombe, on peut voir un symbole hindou et un symbole catholique, cela aussi n’est pas usuel en métropole. Et toutes ces énormes tombes noires, où on distingue des poignées. Pierre s’interroge sur la nature de la roche et l’intérêt des poignées… La fraîcheur s’est installée, il fait une vingtaine de degrés vers 18 heures. Nous remontons au Tampon par la quatre-voies.