Arrêt au Belvédère de Bois-Court.
Nous sommes partis du Tampon vers 7 heures. Les nuages s’amoncelaient déjà sur les contreforts du Piton des Neiges vers 7h30 du matin et risquaient de nous boucher la vue sur Grand Bassin. Un vent froid soufflait du Nord Est. Heureusement que nous avions apporté nos polaires. Un seul cycliste venu du 17e était là pour admirer le panorama. Personne dans les stands à cette heure, une seule voiture sur le parking. Les toilettes publiques qui étaient en construction lors de notre dernier passage semblent être opérationnelles.
Nous ne nous sommes pas attardés longtemps au belvédère de Bois Court, où l’horloge hydraulique n’était pas visible (les volets étaient tirés).Des gens avaient déjà posé des glacières dans le monte-charge pour les faire descendre dans la vallée.
Le sentier Botanique de Notre Dame de la Paix
Nous sommes retournés vers la Plaine des Cafres et avons pris l’embranchement plus haut en direction de Notre Dame de la Paix. Nous avons traversé les pâturages où des touffes d’arums fleurissaient encore. Parfois un lys marron rouge ou des capucines orange vif se découpaient dans l’herbe. Nous voilà arrivés au Sentier Marmaille, un sentier botanique dont on ne se lasse pas. Nous verrons à notre retour de cette petite randonnée, un groupe d’élèves venus herboriser avec leur professeur d’SVT. Nous sommes les premiers sur le site et pendant 1h 30 nous pourrons jouir du silence des lieux entrecoupé par les ramages des oiseaux lunette, tecs-tecs, oiseaux la vierge…
Comme la vue est dégagée, nous en profitons pour monter entre les bois de fleurs jaunes, et les tamarins au belvédère du rempart.
bois de fleurs jaunes passiflore
De là, nous avons une vue superbe sur Roche Plate et Grand Coude. Il fait bon. Nous découvrons là dans les branches et les fougères une liane magnifique aux fleurs roses, une passiflore !
Point de vue : zoom sur Grand Coude, près de St Joseph
Puis nous descendons dans le sentier. Cela doit bien faire la sixième fois que nous y entrons, pour notre plus grand plaisir. C’est un incontournable pour apprendre à mieux connaître les espèces endémiques de la Réunion, une balade facile, dépaysante pour les métros, pas trop longue, jalonnée de panneaux explicatifs.
Descente au milieu des fougères arborescentes
Nous cheminons aujourd’hui – et c’est rare- sur un sentier sec ! Pas même un petit crapaud, comme nous en avons l'habitude.
Nous pouvons désormais nommer les plantes pour mieux les présenter à nos amis : certaines n’ont plus de secret pour nous comme la digitale pourpre (ci-contre), l’ananas marron, la canne marronne, la marguerite folle, l’ageratina riparia, la fraise de l’eau ou fraise crapaud, le change-écorce, le mahot, la fougère ficelle, la langue de bœuf, le fanjan...
plantes épiphytes sur les troncs le change-écorce
Nous voilà dans le bas-fond humide -pas humide du tout aujourd'hui- où nous rencontrons des plantes hygrophiles comme le jonc, l'arum... L'ONF est en train d'y replanter des espèces endémiques.
Cette fois-ci nous avons même fait l’effort de comparer le fanjan mâle (cyathea borbonica) aux fanjans femelles (cyathea glauca ou excelsa) , ces fougères arborescentes typiques, en prenant le temps de mieux les observer. Leurs troncs sont effectivement différents, celui du mâle est plus fin et n’a pas d’écailles, sur ce tronc se dessinent les cicatrices foliaires. Et ses feuilles sont bipennées. . J’ai malgré tout de nombreuses hésitations encore : j’ai confondu les clochettes du Bois Laurent Martin avec les clochettes du Bois de rempart… on en apprend tous les jours !
L'équipe au grand complet
Nous reprenons nos voitures pour descendre par le Petit Tampon, d'où la vue sur le littoral et les montagnes est magnifique, pour plonger vers le Tampon entre les champs d’ananas, de géraniums et de cultures maraîchères.