Durée : 2 heures (à faire par temps sec, tôt le matin, avec chapeau et bouteille d’eau)
Annie et Christian souhaitaient faire une « tit rando de 2 heures ». Comme le ciel est dégagé, je leur propose de découvrir comme moi la balade de « Coteau Sec ». Pierre l’avait déjà faite en famille et loué les superbes points de vue. Et récemment, un habitant de l’Entre Deux m’en avait reparlé à la terrasse d’un snack.
En possession du topo des balades familiales de l’Office du Tourisme, j’ai suivi à la lettre les conseils prodigués : j’ai donc garé la voiture à 360 m d’altitude au « parking visiteurs » du stade, à l’ombre du seul arbre qui s’y trouvait.
Il est 8 heures quand nous chaussons nos godasses de randonnée. Nous repérons le « Chemin Roland Garros ». Une flèche en bois à demi-cachée par le panneau « terrain de tennis » indique la montée vers Coteau Sec. Après une petite portion de route goudronnée qui débouche sur le court du tennis-club, nous empruntons le chemin de terre.Il est escarpé, mais ombragé.
Nous progressons sans hâte et nous arrêtons à trois endroits où rien n’arrête le regard : vue plongeante sur l’Entre Deux, sur les arêtes des sentiers qui montent au Dimitile.
A deux emplacements, un banc invite au repos et à la méditation. Les chocas ont colonisé toute la pente, mais la fougère et les faux poivriers (baies roses), bois d’olive, bois de joli coeur s’y plaisent aussi. Les vues sont effectivement superbes : on domine le village de L’Entre Deux et ses cultures maraîchères, au loin, on distingue le Tampon, le Piton Hyacinthe et même le Piton Mont-vert. Filaos et bambous bordent le sentier. Et ça grimpe toujours. On distingue déjà le premier réservoir, situé à 485 m d’altitude : nous avons couvert ce dénivelé de 125 mètres et nous n’avons marché qu’une petite demi-heure.
Comme mon papier propose deux solutions (soit redescendre à l’Entre deux par le chemin goudronné à notre gauche, soit de monter au deuxième réservoir pour avoir une vue sur le Bras de Cilaos et le Bras de la Plaine) nous optons pour la seconde. 600 mètres séparent les deux citernes. Plus nous montons, plus les panoramas deviennent impressionnants autour de nous, que ce soit à droite, devant ou derrière nous.
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Parfois une trouée à gauche, où avec surprise nous découvrons une vue sur la route qui longe les remparts du Bras de Cilaos et l’îlet Furcy.
Le soleil chauffe sur cette route qui monte sec. Mais nous avons notre couvre-chef et une réserve d’eau. Au pied du deuxième réservoir, un panneau indique « Coteau Sec Boucle », nous prenons cette direction. Et Annie nous propose de contourner la masse bétonnée pour photographier le panorama Sud. Nous aurions raté quelque chose si nous ne l’avions fait. Effectivement de là, on a une vue plongeante sur le Bras de la Plaine, jusqu’au littoral, et sur les pentes tamponnaises.
Nous revenons sur le chemin de la Boucle en repassant derrière le réservoir et continuons sur ce chemin de terre très confortable (parce que sec) et large qui traverse des vergers et des jardins qui souffrent actuellement de la sécheresse.
Le sentier remonte, longe des bambous gigantesques et nous voilà devant un autre panorama : le Dimitile aux crêtes couronnées par les nuages. Nous sommes à 549 mètres d’altitude. Au final nous aurons gravi un dénivelé d’environ de 230 mètres.
Dans la descente, le sentier devient plus étroit et plus inégal. Par temps de pluie, on doit bien glisser. Nous continuons à descendre vers l’Entre-Deux entre les pieds de mangues-carottes Là nous croisons un couple qui fait la boucle dans le sens inverse.
Au bout d’une heure trente de rando, nous voilà sur une route goudronnée à l’arrêt de cars jaunes « Terminus Corre ». Un habitant nous explique que pour rejoindre le stade, il faut encore descendre puis prendre la première à droite et continuer. Finalement nous marchons sur cette dernière portion (seulement de la route) pendant une demi-heure.
Nous aurons le loisir d’observer les plantations d’arachides, de petits pois (dont les gousses sèches pendent encore aux tuteurs, de courges. Nous nous arrêtons pour photographier un papayer, des jacquiers, deux énormes manguiers, mais surtout les coquettes petites cases fleuries.
A 10 heures, nous arrivons au parking, quittons nos chaussures. Nous sommes trempés : le soleil ne nous a pas abandonnés tout le long du parcours, parfois une petite brise réussissait à nous atteindre. 30°, nous sommes en nage.
Nous prenons la voiture pour nous rendre au centre du village.
Au bar situé en face de la mairie, nous nous désaltérons : une dodo pour Christian, du jus de fruits frais pour Annie et moi.