Nos amis de St Pierre nous ont invités samedi dernier à partager un cabri massalé.
Après l’apéro, Jean Paul nous fait découvrir une pièce qu’il appelle “Mémoires”, une pièce. Là, il expose des textes sur son aïeul, les ancêtres, des témoignages, des poèmes, des photos anciennes de monuments de Grands Bois… des objets lontan : machines à coudre, un pathéphone (gramophone) qui fonctionne encore, des instruments de musique. … Bientôt toute sa case sera reconvertie en muse s’il continue à ce rythme. Déjà deux pièces sont entièrement consacrées à ses collections. Le couple fait régulièrement toutes les brocantes à la recherche de l’objet lontan qui complètera l’inventaire.
Nos hôtes avaient préparé le cabri avec les épices règlementaires ( la viande est bien pimentée). Comme accompagnement du riz blanc, mouillé par des pois du cap et de la purée de citrouille.
Pas d’assiette ! Ce soir, on mange local, comme au bon vieux temps, comme au temps lontan ( Mais cette pratique a encore cours à diverses occasions, comme au pique-nique du dimanche, aux fêtes familiales, dans les manifestations culturelles )
On pose les aliments sur une “feuille –figue”, entendez “ feuille de bananier” Très écologique ! Et quelle économie d’eau ,il est vrai que samedi à St Pierre on souffrait encore de la sécheresse, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
C’est Martine qui nous explique, à nous Béotiens, comment y faire : on prend dans le creux de sa main le riz, qu’on trempe dans la viande et le grain, on fait une boule et on porte la main à sa bouche. Pas plus compliqué que ça.
Nicole a préparé un dessert qui “adoucit” le gosier. Un dessert … pour éteindre le feu, précise-t-elle. Il s’agit du “paillasson” un mélange de tapioca,lait, de coco râpé, de raisins secs, sucre, gingembre, cardamome.