Le Port (974) Base Navale- Mardi 21 février 2012
Mardi matin, avec l'UPTS, nous avons eu l’occasion de visiter le Floréal, une frégate de la Marine Nationale dont la mission est de surveiller les eaux territoriales et même internationales.
Le navire vient de mouiller au Port après une mission de 3 mois ( du 26 octobre 2011 au 8 février 2012), mission de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes.
Après avoir montré patte blanche à l’entrée de la base navale ( nos noms et n° de passeport avaient été enregistrés au préalable), nous sommes accueillis par le commissaire Smialy, chargé des relations publiques. C’est au commissaire qu’incombent aussi les tâches de gestion du personnel, de la cantine, du matériel…
Ce sont 93 personnes qui sont affectées à ce bâtiment : 84 permanents et 9 hommes du détachement aéronautique (l’hélicoptère est basé à Gillot). La moyenne d’âge est de 31 ans, on compte 9 femmes à bord.
Nous montons à bord de cet imposant bâtiment, une des 6 frégates françaises qui chacune porte le nom d'un mois du calendrier républicain *
Le Floréal mesure 94 mètres de long sur 14 de large. C'est un bâtiment (de type civil) voguant depuis 1992, .
Là, le commandant en second, le lieutenant de vaisseau Ravera nous explique les missions de la frégate et ses caractéristiques. Elle a une autonomie d’une cinquantaine de jours en mer. Dans la zone ZEE, elle a une mission de surveillance, de répression aussi. Elle observe et repère les fauteurs de trouble, protège la zone économique de pêche, intervient pour des sauvetages en mer, dans des missions humanitaires, à l’occasion d’évacuation de civils. Le navire de 2950 tonnes se déplace à une vitesse maximale de 20 nœuds.
Puis nous suivons deux hommes d’équipage, des quartiers-maîtres, fort sympathiques qui répondent à toutes nos questions et nous emmènent dans quasiment toutes les salles du navire à l’exception de celle des machines et celles qui concernent l’armement
.
Ainsi, nous découvrons les trois cafétérias de l’équipage ( restaurant et salon équipé d’un téléviseur) où se restaurent chaque jour,en deux services, une quarantaine de personnes. Nous voilà au self où se prépare activement l repas de midi. Il y flotte un agréable fumet.
Nous descendons dans les dortoirs par un escalier en fer. Certaines zones du navire sont climatisées, mais dans d'autres on a l'impression d'étouffer. Nous voyons les unités de vie des personnels (des lits superposés dans des dortoirs étroits, et un petit espace avec une table et des sièges. Environ 10 personnes sur 9 m2) Il existe aussi des zones où dorment "des passagers", un personnel missionné, des scientifiques... Les chambres des officiers sont plus spacieuses.
Nous avons également accès aux différents bureaux -un ou deux siège(s), une table de travail et une armoire - Nous apprenons qu’il existe aussi un bureau de « police » à bord.
Nous entrons ensuite dans une salle de commandement borgne où sont installés plusieurs techniciens chargés de veiller au bon fonctionnement de la frégate : on y remarque un tableau d’alarme. Les yeux sont rivés sur un tableau affichant la puissance et le fonctionnement des 4 moteurs de propulsion, le réseau électrique.
Une jeune femme, titulaire d’un Bac STG (de mécanique), nous explique que le navire est équipé de 4 moteurs de 2200 CV chacun . Les ordres sont transmis à ces techniciens depuis la passerelle, un poste de commandement situé à l’étage supérieur.
Par exemple, quand un hélicoptère doit de poser et qu’il faut agir sur les machines, réduire l’allure, se positionner, les ordres viennent « d’en haut ». Cette jeune technicienne avoue qu’elle ne s’ennuie pas à bord, parce qu’elle n’est pas assignée à la même tâche, ses activités sont variées, elle se déplace. Mais elle dit qu’elle aussi est amenée à « mettre la main dans le cambouis » pour réparer les pannes. Elle affirme que la cohabitation se passe très bien et que les filles ne sont pas importunées par les hommes.
Quand un hélicoptère est à moins de 2 km de la piste,en phase d'appontage, c’est à la tour de contrôle du navire de lui indiquer la nature du roulis, du vent... le radar et la radio le guident.
Lors des manoeuvres 15 hommes sont sur le pont, tous dirigés par l'homme fort de la situation appelé "le Bosco", car il en fait des forces à l'appareillage et au mouillage pour guider les aussières (cordages) .
Tout un système de sécurité se situé à proximité : deux canons à mousse, deux canons à eau, une canalisation, pour circonscrire un incendie éventuel lors de l'appontage.
Nous avons aussi fait un tour dans les cuisines, la laverie. Près de cette dernière un homme était en train de charger des bouteilles. Il nous dit qu’il s’agit là, non de bouteilles de plongeurs, mais de bouteilles de respiration autonome.
Surprise : même une boîte aux lettres jaune affiche des heures de levée ( mais on n’y met que des lettres à destination de la France).
Clin d'oeil à l'ami Albert
Une petite coopérative fonctionne également) bord : on y vend des casquettes, t-shirts, porte-clefs…
Au nom des membres de l’UPTS qui ont été accueillis à bord du Floréal, la présidente Chantal Schaefer remet à nos hôtes un cadeau collectif. Merci à tout l'équipage pour cette visite très instructive !