Pour profiter du soleil avant la rentrée, nous avons décidé de faire une « petite balade » vers le Trou de Fer. Trois heures annoncées, dans un guide de randonnées faciles, pour un dénivelé positif de 300 mètres, mais nous avons bien marché pendant 4 heures … Il faut avouer que les temps de randonnées sont toujours sous-évaluées dans les guides touristiques de l’île : nous en avons fait l’expérience à maintes reprises.
Après avoir laissé la voiture à 400 m du gîte de Bélouve, dans la forêt primaire, nous avons emprunté des sentiers forestiers. Nous étions à la limite du cirque de Salazie, le point de vue sur Hell-Bourg était noyé dans le brouillard. Des randonneurs voulaient nous dissuader d’entreprendre la marche, prétextant qu’on n’y verrait pas grand-chose parce qu’il bruinait et que la veille il avait plu, ce qui rendait les sentiers impraticables. Malgré la brume et la fine pluie, nous avons entamé la promenade au milieu des fougères arborescentes, des tamarins, des goyaviers, dans un paysage féérique.
Au lieu d’opter pour la piste, très confortable et droite, nous avons bifurqué vers le sentier – mauvais choix ! - C’était assez physique car le sentier inégal était effectivement boueux, on s’enfonçait parfois de 10 cm dans la fange et nous avons dérapé plus d’une fois sur les troncs et rondins glissants. La boucle du sentier du Trou de Fer était longue (deux heures de slalom entre pierres et racines) et jalonnée de jurons franciscains. Nous avons rencontré deux cailles, essayé de photographier les tec-tecs, tersiphones et merles de la Réunion, espèces endémiques protégées.
Au bout du parcours, un petit belvédère avec une vue plongeante sur la Cascade de 600 mètres du Trou de Fer, vue très dégagée ! Il était 11h45 !
Sur le chemin du retour, par la piste cette fois, nous avons eu bien chaud, dans deux
clairières nous avons vu s’envoler des papangues, oiseaux de proie de l’île.
Le sentier étroit menant au gîte de Bélouve était encore humide et dangereux. Au gîte, où nous comptions casser une graine, nous devions changer de plan car les propriétaires ne servaient que les repas réservés. Il nous a donc fallu reprendre la voiture et revenir vers la Plaine des Cafres, où nous avons mangé vers 13h30 carry à l’espadon et shop-sue arrosés de dodo dans un snack, en redescendant vers le Tampon.