... à la Pointe du Diable. Le soir de l'Ascension, nous avons rencontré un Réunionnais qui pêchait avec ses enfants sur cette langue de roche volcanique noire, fouettée par les vagues. Il avait passé la journée, là, en famille, et était très content de nous montrer sa prise.
Pas mécontent, il rangeait son matériel, vers 18 h du soir, avant que la nuit ne tombe : il avait attrapé « un mulet », c’est le nom qu’il donnait à son poisson bleu, un carangue, un poisson plus petit qu’il découpera pour refaire des appâts et un petit gris, poisson à la nageoire dorsale très découpée et à l’écaille si coriace qu’il faut le dépecer pour le consommer.
A cette heure aussi, quatre surfeurs remontaient leurs planches avant d'avoir attrapé les derniers rouleaux qui se jetaient sur des rochers. Quand je leur ai demandé s'ils ne craignaient pas de se fracasser sur les blocs de pierre, l'un m'a répondu qu'ils étaient d'ici et qu'ils connaissaient bien l'endroit.
On ne se lasse jamais du coucher du soleil à la Pointe du Diable. Mais, sitôt le soleil couché, l'endroit était devenu désert...