Ce matin à 9h nous avions rendez-vous devant l’Office de Tourisme de Saint Pierre pour une visite du Port Lislet Geoffroy, organisée par le Pays d’Art de d’Histoire « Les Portes du Sud » 36 personnes s’étaient déplacées pour suivre le conférencier Enis Rockel .
Près du kiosque de la Rivière d’Abord, M. Rockel nous a raconté que ce bassin était souvent ensablé, d’une part à cause de la houle et aussi par les pierres charriées par les ravines. De nombreux navires y ont échoué et un enfant de Terre Sainte, prénommé Moïse, aurait à plusieurs reprises sauvé des marins piégés. Les gens de Terre Sainte ont déblayé ce chenal de leurs mains avec des seaux et des poulies. Deux ponts se sont succédé, l’un avait deux piliers, l’autre trois. Il reste encore la trace de ces piliers dans les murs enserrant la rade. Très pédagogue, le conférencier a fait circuler des illustrations représentant les états successifs de la rivière.
Près de la ravine, au fond de ce bras, on distingue une case blanche, derrière laquelle il resterait quelques vestiges d’une ancienne distillerie d’ylang-ylang, fleur dont on extrayait le parfum.
Nous sommes passés ensuite de l’autre côté, au pied de l’escalier une des trois sources qui reste, celle de Bellecombe, on la voit couler au pied de l’escalier de l’entrepôt Kerveguen, dont le nom est celui de l’homme le plus fortuné de l’île au XIX e siècle, propriétaire de sucreries, domaines…dont l’empire familial a régné jusqu’en 1923.
Nous avons longé les murs de la prison, détruite aujourd’hui, dont on aperçoit encore le four.
Puis nous sommes partis vers le Port, où il nous a parlé des personnages qui ont contribué à sa construction (Mahy, le ministre des colonies, Babet, un instituteur influent)
Il faut retenir que le premier financement était celui des 25000 Saint Pierrois , mais que la somme était loin de subvenir à sa réalisation, d’autres financements ont suivi. Enis Rockel a aussi fait circuler des images du radoub (place où on réparait les bateaux)