Lors de l’AG de l’AAHL (Aide aux Habitants de Lokaro), un enfant m’a demandé s’il existait des animaux dans ce petit village. J’avais un dossier de photos tout prêt pour lui montrer mes rencontres avec la faune locale.
Dans cette petite localité, pas de zébu ! Le bovin a bien été introduit mais comme il n’était pas parqué, il a dévoré les jeunes arbres qui venaient d’être plantés. Dans le village voisin de Vatoroko, on en voit !
Trois chiens, appartenant au village menaient ici une vie qu’envieraient bien des chiens errants de la Réunion. Ces animaux-là démentaient les expressions « une vie de chien », ou « une chienne de vie » parce qu’ils sommeillaient quasiment toute la journée à l’ombre des nattiers, près de la plage.
Pas de trace de chat ! Le chef du village autrefois en avait un qu’il avait attaché à une laisse de crainte qu’on ne le lui vole.
Pas de singe non plus. En face du village de pêcheur dans la réserve, il existe des mini-lémuriens dont on peut distinguer les yeux la nuit.
En revanche, dans le village divaguent des poules suivies de leurs poussins. Chacun sait à qui elles appartiennent.
J’ai découvert une belle brochette de papillons.
Dans la case santé en construction à plusieurs reprises, j’ai photographié l’ancêtre du caducée : une couleuvre inoffensive qui venait voir l’avancement des travaux.
Une autre fois, j’ai passé une demi-heure à observer le déplacement acrobatique d’un beau capricorne long de 4 cm.
Sur la porte de la case, un matin, j’ai pu immortaliser une mante religieuse filiforme.
Un petit gecko vert a même osé s’inviter à notre table du petit déjeuner.
Un petit bernard-l’hermite faisait des allées-venues sous le plancher en lattes de la case où nous avions coutume de dîner.
Et même la nuit, des crabes terrestres s’aventuraient là en quête de petits reliquats de repas.
Après une belle averse nocturne des grenouilles s’étaient donné rendez-vous dans des flaques près du lavoir et ça coassait dans tous les coins !
En allant nous promener sur les rochers au nord du Village, nous avons aussi découvert, nichée au creux d’une feuille d’orchidée une minuscule rainette.
La petite bête dont la présence nous agréait moins était celle d’un « scolopendre », une espèce de mille-pattes dont la piqûre est à redouter. N’empêche que c’est très joli à dessiner un scolopendre ! Pour apprécier sa taille, nous avons placé une petite boîte d’allumettes à côté de lui. Sa morsure peut être très douloureuse et être à l'origine d'oedèmes. C'est la seule bébête qui aurait pu nous gâcher le séjour... Mais elle s'est contentée de nous rendre visite, pour voir qui étaient ces étranges bêtes qui venaient l'observer...