Deux associations à la rencontre des collégiens.
Le vendredi 5 mars, Sophia Castaingt et Fabrice Gutewiecz ont animé une séance sur la violence dans une classe de quatrième au Collège « Trois Mares » du Tampon.
Le professeur principal, le professeur de français de la classe des 4e7 et le documentaliste ont participé à ce projet « d’éducation à la citoyenneté », initié par M.Charles ROBERT, Conseiller Principal d’Education.Ce dernier avait fait appel à deux associations.
Ont répondu à son invitation Sophia Présidente de l’Association « Femmes des Hauts, Femmes d’Outre-Mer »l’antenne de NPNS (Ni Putes Ni Soumises) à la Réunion et Fabrice Gutewiecz , spécialiste en criminologie, intervenant de l’Association « Incivil et Ville ». Deux personnalités complémentaires.
Les objectifs de cette action étaient multiples : d’abord faire prendre conscience aux adolescents de la nécessité de s’accepter et de refuser toute forme de violence qu'elle soit physique ou verbale. C’était l’occasion d’étudier les causes, conséquences de ces actes répréhensibles à l’égard des femmes, de prévenir et d’envisager des remèdes.
Ainsi, pendant deux heures, les deux animateurs ont géré cette séance où les 27 élèves (dont 12 filles et 15 garçons) ont été très sollicités. Refusant de juger, ils ont tenté de faire comprendre aux jeunes interlocuteurs que personne n’était parfait, mais perfectible. Tous ont tous pris la parole pour donner leur définition de mots clefs et expressions. Ont été abordées les notions de « respect », d’ « estime de soi ». Sophia a fait jouer des saynètes de conflits vécus et a demandé aux spectateurs d’analyser la situation. Elle les a aussi fait réagir sur des faits divers lus dans la presse. Fabrice, quant à lui, tout en apportant des éclairages supplémentaires, a expliqué par des schémas le processus des phénomènes de dépendance. Chiffres et expériences à l’appui, il a mis les adolescents en garde contre les manipulations publicitaires dont ils sont souvent victimes et qui peuvent les amener à devenir des bourreaux "Dans les cas de violences faites aux femmes 80% seraient dues à l’alcool. Une femme sur dix souffre de violences conjugales." Des chiffres qui parlent !
Tous ont eu la possibilité d’échanger librement et aussi de comprendre que les conduites addictives (zamal, alcool…) pouvaient avoir des conséquences fâcheuses sur l’organisme humain, mais aussi sur la vie familiale et sociale.
Cette rencontre sera prolongée par une exposition au CDI réalisée par les élèves.