20 octobre
C'est notre dernière étape en Inde avant de rejoindre l'aéroport de Trivandrum. Dans ce village appelé "Coir Village" juste à côté de notre hôtel, on file de la bourre de coco. Après notre installation, nous décidons d'explorer les environs et empruntons le chemin conseillé par les autochtones.
Près de la première habitation, notre regard est attiré par une présence singulière : un aigle !
Les femmes mettent les fibres dans leur tablier et font tourner un mécanisme ( une roue) en torsadant adroitement le matériau.
Très patientes, elles nous en font la démonstration et nous invitent à les imiter. La chose n'est pas aisée pour un débutant, mais je pense qu'on peut acquérir la technique à force de persévérance.
Comme nous n'avons pas le temps de nous arrêter, car nous escomptons rejoindre la mer à 1,8 km de là, nous ne poursuivons pas notre apprentissage.
Sur le chemin sablonnneux qui mène à Thrikunnapuzha, nous nous arrêtons à plusieurs reprises, soit pour essayer d'échanger avec des lavandières, soit pour essayer de comprendre à quoi servent des monticules de terre au pied des arbres, soit pour suivre un habitant qui nous invite à découvrir son atelier de "filature". Tout le village vit de cette activité. Nous continuons à marcher le long du canal. Devant quasiment chaque maison sèche la fibre de la noix de coco.
Des enfants revenant de l'école nous demandent des stylos, mais nous n'avons pas prévu le coup. Nous leur répondons en souriant : sorry !
Certains se hasardent même à demander la pièce, ce que nous refusons d'emblée : ne pas inciter à la mendicité est notre mot d'ordre. Les jeunes prennent vite le pli, comme pas mal de touristes passent ici, c'est une aubaine, de l'argent vite gagné à ne rien faire, et qui servira peut-être à payer la consommation d'un parent. On peut monnayer un service. En approchant de la ville, la plupart des enfants que nous croisons portent le voile, la communauté musulmane doit être importante par ici, d'ailleurs une mosquée est située à l'entrée de Thrikunnapuzha.