Nous venons de passer une chouette journée à la Fête des Goyaviers. Ce matin, le bus affrété par l'Association « Pëcheurs Golet » a déposé ses 35 passagers devant les vergers de M. Delatre.
Pour trouver l’endroit, il faut quitter la Plaine des Palmistes pour la Petite Plaine et chercher le chemin de Bras Noir, direction Dechetterie. Au bord de la Route, le propriétaire attend devant une table en érable où il a empilé des seaux de différents gabarits.
Il a même des seaux pour les enfants de la maternelle. Les prix oscillent entre 8 euros pour le grand seau (5kg) et 5 euros pour le seau de 3 kilos. Pour être sûr de récupérer les contenants, le producteur demande une consigne aux cueilleurs. . Il est prudent d’apporter son propre seau pour transvaser les fruits à la fin de la cueillette ; dans un sachet, ils risquent d’être écrasés. Mais il est permis de conserver ses propres seaux mais notre homme évalue leur capacité et fixe un prix en fonction de la contenance.
Ainsi équipés de nos seaux nous montons vers l’exploitation. A la fourche, on choisit soit d’aller à gauche vers un terrain plat (plus commode pour les personnes moins agiles) ou à droite et là ça grimpe, il fait traverser la Ravine Grenadine sur un petit pont de bois. Mais là dans la montée, les goyaviers ont une meilleure exposition et sont plus fournis.
Comme le terrain est très accidenté et boueux par endroits, la cueillette est moins aisée pour les personnes âgées. Si on retraverse la petite ravine, on peut déraper sur les roches glissantes, et renverser son seau. Témoins en sont les fruits qu’on peut voir parfois au milieu des pierres. Dans le feu de l’action en se hissant pour attirer une branche on peut poser le pied dans un trou, cela a failli m’arriver. Malgré tout, c’est une partie de plaisir, les enfants sont là avec leurs parents, ça babille, ça se cherche, s’interpelle… Un endroit propice pour jouer à cache-cache. D'ailleurs, qui sont les trois cueilleurs cachés dans la végétation ?
Le paysage ici avec au premier plan les goyaviers, au second plan la Plaine et au fond la montagne est fabuleux. Et là-dessus un soleil généreux.
Nous restons là, à cueillir pendant une heure, puis Nicole et Jacqueline battent le rappel pour que tous rejoignent le bus.
Nous bavardons encore quelques instants avec M. Delatre père qui nous raconte que la cueillette dans sa plantation existe depuis une dizaine d’années. Il possède 8 hectares. Son fils a repris le flambeau. Pour planter le terrain plat, il a fallu ôter toutes les longoses qui y avaient proliféré. Pour aménager la colline, et réaliser des sentiers entre les goyaviers existants, il avait fallu déraciner les arbustes gênants et ce n’était pas une mince affaire : un travail titanesque à la pioche et au sabre à canne. Aujourd’hui l’affaire marche bien. De mai à juillet, c’est la saison de la cueillette et le reste de l’année, il faut entretenir, tailler (« recéper », me corrige mon interlocuteur), et sur dix rejets on n’en garde que deux. Il précise que mettre des pesticides ne rime à rien à la Plaine des Palmistes, si on traite le matin et qu’il pleut l’après -midi, tout est vain. Tant mieux ! au moins là, on est assuré de manger des fruits bio ! D'ailleurs, en cueillant on s'en est fait "une ventrassée".
Il est midi quand nous quittons le verger. ( à suivre)
Pour davantage d'infos sur le verger :