- 5 à 6 heures –
Avec le Club des Jolis Pas, nous étions une vingtaine de marcheurs à faire cette randonnée sportive (800 m de dénivelé positif – 600 de dénivelé négatif).
Un bus a été affrété pour emmener les randonneurs à l’église des Canots (dernier arrêt de bus Alternéo « Terminus Canots »)
Sylviane, la présidente, vérifie que tous les participants sont bien là et prêts à relever le défi. Le temps est de la partie ! La petite troupe entame l’ascension vers 7H50 sur un chemin goudronné bordé de cannes avant qu’il ne devienne un sentier.
Nous laissons sur notre gauche le sentier Canots-Petit Serré. Il faut moins de dix minutes pour arriver à la citerne.
Le chemin bordé de goyaviers se rétrécit avant de passer devant un kiosque où nous faisons une halte après 20 minutes de marche sous le soleil. Jolie vue sur l’arrière-pays.
Sur le plan, notre sentier longe la route des Makes. La ravine du Mouchoir Gris sépare les deux voies.
La promenade jalonnée de quelques vues sur les Makes est agréable. Le longose a envahi la forêt mais ses fleurs sont d’une telle beauté qu’on lui pardonne son intrusion. Elles sont parfois rouges mais le plus souvent jaunes et les abeilles viennent prélever son nectar capiteux.
Une zone de pique-nique a été aménagée par l’ONF. Il ne pleut pas mais nous sommes trempés : la chaleur humide nous fait transpirer à grosses gouttes. D’ailleurs Jannick quitte son maillot et le met à sécher sur son sac à dos… Ferdi fait des photos de lichens, sa dernière passion…
Chantal qui vient de cueillir une fleur de longose nous fait aspirer son suc. Ce geste, elle le faisait quand elle était marmaille.
Et voilà une grimpette éprouvante qui s’annonce. Le sentier est escarpé, humide, étroit par endroits, il faut se méfier des racines et des pierres glissantes. Les bâtons ne sont pas un luxe ! Nous mettrons 3 heures (depuis le départ) pour atteindre le premier lieu habité dans la Plaine du Bois de Nèfles.
L’endroit est paradisiaque : hortensias géants, géranium rosat… Ici on vend des essences de géranium.
La marche se poursuit avant que nous n’atteignions le deuxième écart : là aussi c’est le règne du géranium.
Les propriétaires des lieux ont bien nettoyé l’accès à leur domaine, et pour les randonneurs le chemin ressemble à un boulevard bordé de bauhinias.
C’est là que René nous propose de délicieux morceaux de cannes-bonbons à sucer. Il raccompagne aussi Jannick qui a perdu son maillot 400 mètres en arrière.
Si les premiers ont mis 3h30 pour arriver au lieu du pique-nique, les derniers plus de 4 heures. Mais chez les Jolis Pas, on sait s’attendre, et encourager les moins aguerris ou ceux qui souffrent encore des effets du Covid…
Ce temps de récupération et d’échanges est précieux : une telle propose du chocolat, une autre des quartiers de pamplemousse, ou encore de goûter à une préparation de bilimbis…
On se dit que la montée est terminée, que non ! il reste encore de beaux passages à franchir en montée dans une forêt sombre de cryptomérias aux racines qui affleurent.
Depuis le Piton Cabris la vue est bouchée et toute la descente vers le Tapage ne tient pas ses promesses : le brouillard empêche de porter son regard au loin. L'appareil-photo reste dans le sac...
Comme il farine la dernière demi-heure de la descente, nous devons nous méfier du sol glissant. Des marches et encore des marches … Ça n’en finit pas. Finalement l’heure que nous meublons à échanger avec Hélène, et Jacqueline fait passer le temps. Au bout d’une heure, nous voilà dans un sentier bordé de cannes et le bus attend près d’un champ envahi de brèdes chouchou.