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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 08:23

Après nous être baignés dans la baie de St François, nous retournons au gîte. Nous passons par le petit chemin, qui traverse les jardins pour rejoindre la chambre d’hôte. On cultive là des bringelles, du maïs… De nombreux arbres fruitiers de grande taille poussent là.

Une jeune fille nous montre notre chambre, située à l’étage d’une maison blanche : belle pièce spacieuse, aérée, propre avec un grand lit, un canapé pliant, un WC séparé et un coin douche lavabo séparé dans l’entrée.

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Même un petit réfrigérateur, et un endroit où accrocher les habits, une commode à deux tiroirs, deux tables de chevet, un coffre-fort. Notre hôtesse Claudine monte nous saluer, nous présente notre appartement, nous conseille de mettre les objets de valeur dans le coffre.

Et nous découvrons notre terrasse, une grande terrasse, délimitée par du fer forgé peint en blanc, avec vue sur les jardins et vue partielle sur la mer,

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Notre hôtesse nous emmène ensuite dans la salle où généralement sont servis les repas, mais comme nous ne sommes pas nombreux, nous mangerons dans sa maison. Celle-ci se trouve à deux pas de notre logement, c’est une bâtisse blanche à colombages. L’endroit est très fleuri (hibiscus…) Les murs sont tapissés de peintures réalisées par Jean Bernard Moneret.

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Une chambre d'hôte à prix très raisonnable pour des prestations de qualité : 30 euros par personne et par jour en demi-pension. On n'est pas volé ! 

Nous parlons de nos projets d'excursions et Claudine nous conseille.

 Vers 16 heures, nous repartons nous baigner dans le lagon avec masque et tuba. Il suffit de traverser la route, une route où on ne circule guère ( elle se termine au fond de la baie) et de s'installer à l'ombre des filaos. Mer chaude, sable toujours chaud. De nombreuses petites algues tapissent le fond sablonneux, on peut y voir des oursins, une murène, une langouste… 

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Nous rencontrons nos voisins de tablée de la veille qui séjournent à Songe, endroit propice à la pêche. L’un des  pêcheurs vient de perdre la ligne de son ami après que le fil s’est pris dans l’hélice du bateau, une canne de 1800 euros… Demain, ils iront à la pêche à la canne à pêche.

Plusieurs barques sont amarrées dans l’anse. Nous assistons à deux retours de barques de pêcheurs. Il paraît qu'on vous emmène volontiers au large ou dans le lagon si vous en exprimez le désir.

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Retour à la chambre. Douche et écriture des cartes postales sur la terrasse. Sudoku pour François, bilan de la journée sur le mac pour moi.

 On entend les cigales, le grondement sourd de la mer, les cris des martins. Quel bonheur. Un petit paradis. Dans 45 min, c’est l’heure du repas.

19h30 sommes à la table de Claudine, Jean Bernard. Le beau-frère de Claudine est là aussi.On nous sert un ti punch maison, costaud, préparé avec le limon d’ici, coupé en petits morceaux.

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En entrée  salade d’ourites copieuse, puis poisson riz et légumes. En dessert une tarte à l’ananas.

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La conversation avec Jean Bernard, le mari de Claudine( âgé de 75 ans) est très intéressante. C’est lui qui a construit les trois maisons à Saint François. Son épouse est Mauricienne et ne voulait pas loger dans cette baie au départ. Aujourd’hui tout le monde connaît Claudine à Rodrigues. Ils emploient trois personnes. Leur fils âgé de 17 ans est en lycée.Toute la soirée, les amis lui téléphonent pour le féliciter pour la réussite à son examen de passage.

Nous apprenons que les bus partent d’ici à 7 heures, 8h, 9h15 tous les jours. Finalement, nous ne sommes pas coupés du reste de l'île ici... On peut tranquillement prévoir de  séjourner là une semaine et rayonner.

 

 

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 11:13

Départ pour notre 2e gîte (31.01.2012)

 

Depuis la terrasse de notre chambre d'hôtes à Terre Rouge, chez Claude et Ben Augustin, nous apercevons un bateau de croisière qui ne vient pas mouiller à Port Mathurin.

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A propos de ces bateaux de croisière, Claude nous apprend qu’il en est déjà venu deux. La première fois, si une centaine de passagers sont descendus c’est beaucoup, la deuxième fois une cinquantaine a débarqué. Maurice avait fait se déplacer les personnalités, invité des groupes de musiciens et de danseurs rodriguais à participer à l’accueil. Beaucoup de bruit pour peu d’effets.
Un jour à Rodrigue ? une escale qui n’apporte rien aux Rodriguais.La clientèle de ce genre de prestation ne s'intéresse pas à l'artisanat local, affirme notre logeuse.

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Nous descendons avec nos valises à l’arrêt de bus de Terre Rouge, après avoir acquitté le montant du séjour : 1800 roupies la nuit, et 750 roupies le repas du soir. 

Le car « le Solitaire » arrive avec 10 minutes d’avance par rapport à la veille. Tant mieux pour nous, nous pouvons nous installer avec nos bagages sans léser personne.

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Nous sommes à Port Mathurin vers 8h45. Il nous faut encore patienter une heure avant de reprendre le bus pour Cotton Bay (Pointe Coton) via St François qui part à 9h45. Seuls trois cars ont St François comme destination le matin. C'est déjà pas mal.

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Nous assistons au va- et -vient  de jeunes vendeurs de friandises qui proposent les bonbons, barres de chocolat, gâteaux, flacons de boissons sucrées… aux passagers dans les arrêts et dans les bus.

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Deux camions-bar vendant des beignets frits, et des boissons sont installés derrière les arrêts. Plus loin, un pêcheur découpe une grosse prise que les gens viennent acheter. L’endroit est très animé. Un garçon vend des mains de bananes près du pont qui accède au marché. Quelques stands  de produits locaux y sont installés : bocaux de piments, objets en vacoa, miel…
Je fais un crochet par la poste pour acheter des timbres, là encore pas de timbres rodriguais, mais des timbres mauriciens : Rodrigues autonome ? L’oblitération pour une carte postale est de 14 roupies (soit 50 cts)De retour à la station de bus, je note les noms des cars qui y stationnent.

Un grand bus part pour Cotton Bay. Nous pouvons mettre tous nos bagages sur un siège, heureusement que nous avons choisi cet horaire car plus tôt les scolaires auraient occupé tous les sièges.  Nous avons pu constater sur ce trajet que nombreux sont les Rodriguais qui prennent le car, quand deux descendent, trois remontent. Les arrêts sont nombreux et les chauffeurs patients, ils attendent le retardataire. La vue dans le descente après Mont Lubin est superbe.

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Peu imaginable en métropole : les contrôleurs sortent souvent pour aller faire de la monnaie dans les boutiques, chercher de l’eau pour le chauffeur, aujourd’hui le contrôleur achètera deux boîtes de conserve qu’il déposera au restaurant de Madame Rose à Cotton Bay. Et il bavardera quelques minutes avec la jeune serveuse.

A Cotton Bay, il s’éloigne dans le bois de filaos en nous demandant de patienter 10 min. Nous en profitons pour faire un tour sur la plage Fumier, une plage déserte. Un restaurant  se trouve près de cette plage à main gauche. Une petite boutique se trouve sous les filaos avec boissons.

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La route sur la fin devient plus inégale, le revêtement est abîmé. Descendons au dernier arrêt, à 100 m de là est notre gîte : nous nous trompons d’abord de maison et atterrissons dans le Domaine du Désiré, trois constructions qui ont caché la vue sur mer au gîte que nous allons habiter. Encore un promoteur mauricien qui a eu ce trait de génie d’installer là ses bâtiments. Nous voilà au gîte, mais les domestiques préviennent que la propriétaire ne rentre que vers 13 heures.
Pour patienter, nous prenons nos affaires de bain dans nos bagages que nous entreposons dans la salle. De 11 h à 13h30 sommes sur la plage.

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Et comme la faim nous tenaille, nous achetons des ailes de poulet, des viennoises grillées et du pain à l’ail persillé à une petite vendeuse sur la plage. Cette dernière m’explique qu’elle nous a vus le matin à la gare routière de Port Mathurin, mais qu’elle a pris le bus qui s’arrêtait à Cotton Bay, pour arriver plus tôt à St François. Elle a fait le chemin « Plage Fumier à St François » le long de la mer à pied (30 minutes)

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                Solange Augustin    

Petite baignade pour nous rafraîchir, façon de parler : l’eau est bien chaude. Mais que c’est bon . Elle est limpide et on peut même voir des oursins.

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 10:00

Se munir d'un casque pour visiter une réserve de tortues ( la Réserve François Leguat), cela peut sembler incongru.

En fait, on peut choisir de prendre un billet pour la visite guidée de la réserve seule, ou un billet qui combine la découverte des reptiles et d'une grotte, "La Grande Caverne". C'est pour cette combinaison que nous avons opté. 

Dans la Grande Caverne, la plus grande des 11 grottes, longue de 500 mètres, nous étions ravis pour plusieurs raisons .

D'abord cette fraîcheur était bienvenue après l' exposition au soleil, ensuite le parcours était agréable ( passerelles et voies confortables), et l'imagination de notre guide était très fertile.

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Nous nous arrêtions à des points stratégiques, sur de petites plateformes où il appuyait sur un interrupteur pour faire émerger des formes merveilleuses de l'ombre. Et chaque tableau était l'occasion de voir dans les stalactites et stalagmites des cathédrales, des poissons, des diables, la Vierge et même Bob Marley...

Réserve Francois Leguat (8)

Et notre accompagnateur à partir de tous les éléments construisait une intrigue pour tenir les enfants en haleine jusqu'à la sortie. 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 11:24
Non loin de l’aéroport, il est une réserve de tortues où vivent actuellement plus de 1100 spécimens. C’est la Réserve François Leguat, un endroit auquel on peut accéder 7 jours sur 7, de 9 heures à 17 heures.  Un conseil : ne pas rater la visite guidée de 10 h 30 (il fait déjà très chaud, mais moins chaud qu’aux visites de 12H30 et 14 h30)
Réserve Francois Leguat (1) Réserve Francois Leguat (2)
On y rencontre les tortues géantes d’Aldabra (dipsochelys elephantina) et les tortues étoilées (astrochelys radiata). 550 d'entre elles ont été introduites entre 2006 et 2007. Elles se sont bien multipliées depuis. On peut même les parrainer. (voir le site www.tortoisescavereserve-rodrigues.com=
Dans ce parc où ont été également  sauvegardées des milliers d’espèces végétales endémiques, l’attraction la plus intéressante est la tortue. Un guide nous emmène d’abord devant la nurserie où grandissent des centaines de petites tortues. Mais nous ne pourrons les approcher, nous les observerons depuis une baie vitrée.
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Puis, nous traversons une étendue peu ombragée avant de descendre dans un enclos, règne de ces animaux protégés depuis la Convention de Washington.
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Derrière des grilles, nous apercevons, accrochées à des arbres quelques roussettes de Rodrigues, pteropus rodericensis (des chauves-souris frugivores), mais nous ne nous y attardons pas.
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Dans le périmètre qui suit, nous sommes en présence de tortues immenses qui ont toutes choisi de fuir la chaleur en s’abritant sous un arbre géant près d’une cabane.   P1150154.jpg
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L’accompagnateur, qui semble bien connaître le comportement de ses protégées, nous conseille de les caresser sous le cou, mais en se plaçant sur le côté (pour éviter de les effrayer). Incroyable ! Elles redressent leur tête, en redemandent.
Elles savent même donner la « papatte »
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Les gestes brusques sont à éviter. On peut leur chuchoter à l’oreille, elles apprécient.
Là, une tortue se retrouve sur le dos, victime d’une bousculade. Notre guide la retourne aussitôt en nous expliquant que cette position peut entraîner la mort de l’animal, dont les poumons sont ainsi mis à mal.
Les enfants ont le droit de s’asseoir sur leur dos, à condition de ne pas être trop lourds.
Lors de notre promenade, il arrive que nous confondions ces reptiles avec les cailloux. J’ai même trébuché sur l’une d’elle qui s’était campée derrière moi pendant que nous écoutions les commentaires de l’expert sur la façon de reconnaître le mâle de la femelle. Un critère : la queue du mâle est plus grande que celle de la femelle.
La tortue d'Aldabra peut peser jusqu'à 250 kg et vivre plus de 100 ans
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Des casques pour faire cette promenade, ça vous intrigue ? Peut-être pour nous protéger des chutes malencontreuses…
 Vous l’apprendrez dans le prochain article (à suivre)
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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 17:31

A plusieurs reprises nous avons eu l'occasion de nous promener dans Port Mathurin, la capitale de l'île Rodrigues. On en fait très vite le tour : cinq rues parallèles ( Wolphart Harmensen Street- c'est la rue du débarcadère-, puis la rue de la Solidarité -la plus animée- la rue François Leguat, la rue Max Lucchesi - rue des banques- et la Victoria Street) et quelques rues perpendiculaires qui quadrillent une superficie d'un kilomètre carré peut-être.

 

 

 Le dimanche, les rues sont désertes, on peut s'y déplacer sans être incommodé. Lors de notre première incursion, j'ai surtout photographié les cases colorées qui ont un charme fou.

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 On regrette qu'à la Réunion, ce type de maisons soit en voie de disparition. Cette frénésie des promoteurs qui aiment les étages ne semble pas encore avoir contaminé les Rodriguais. Le béton n'a pas encore eu raison des cases en tôle ou en bois qui abritent des boutiks, des quincailleries, des épiceries. 

 

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Combien de temps cette case résistera-t-elle ?                 les entrepôts dans la rue du Débarcadère

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                                                           Une rue commerçante, le dimanche...

 

En semaine, à Port Mathurin, compte tenu de l'étroitesse de la chaussée et de l'animation qui y règne, il faut être plus vigilant. On y croise surtout des 4X4 et des deux roues. Mais la population se déplace surtout à pied.Il fait bon se mêler à cette foule qui prend le temps de vivre et de bavarder avec vous si vous engagez la conversation.

 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 09:02

Ce ne sont pas les couleurs d’un drapeau, mais celles des partis qui se disputent les sièges. En période pré-électorale, des guirlandes de fanions aux trois couleurs flottent au-dessus des routes, devant les cahutes montées pour l’occasion, devant les cases des partisans.

 29 janvier 2012 : ce dimanche-là, nos projets sont contrariés. A la gare routière de Port Mathurin, on nous conseille de ne pas prendre certains cars, d’ailleurs la plupart sont réservés par les partis politiques  pour acheminer les partisans vers les lieux de rassemblement éparpillés sur toute l’île.

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Comme nous ne souhaitons pas passer la journée à la Baie des Anglais, nous prenons le car en partance pour Mourouk,  encore accessible. Le bus est bien rempli. A la croisée de St Gabriel, nous assistons au retour des paroissiens endimanchés : les jeunes filles ont des pochettes satinées et brillantes, les dames ont des ombrelles satinées, les hommes ont coiffé leur chapeau de feutre et mis la chemise et le pantalon en tergal.

Drapeau Vert sur la plage de Mourouk

      Nous descendons à Mourouk. Et là, se tient un rassemblement : celui des Verts (le M.R. un parti qui est au pouvoir depuis 5 ans et qui compte bien remporter les élections.) Tous ont des t-shirts verts, des casquettes vertes. Un podium a été installé près de la plage, on pique-nique sur l’herbe (même les chaises sont vertes), on vend des grillades, des boissons.

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Le drapeau vert flotte aussi… Cette manifestation populaire mobilise toute la population, même les anciens et les jeunes.

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Une mère de famille assise dans l’herbe nous explique qu’il existe 3 partis en lice : les Verts (M.R) les blancs (OPR) et les rouges (qui ont fait scission avec les verts). L’OPR qui était au pouvoir avant le M.R (Vert) aimerait le reconquérir.  On attend le défilé de 14 heures et la venue des politiques.

 

Plusieurs Rodriguais, mécontents de la situation actuelle, nous diront que les Blancs ont de fortes chances de revenir. Les blancs ont comme emblème 3 bougies. Pourquoi ? Peut être parce que son leader s’appelle « Clair » ou parce que c’est un curé défroqué.

C’est le folklore : on se déplace en foule pour rejoindre les différents points de rassemblement avec fanions, vêtements et véhicules aux couleurs du parti (à moto, en scooter, en bus, en 4X4.) Les klaxons et cris troublent la quiétude dominicale, mais personne ne s’en plaint vraiment.

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Les policiers sont présents partout pour éviter les affrontements. Les locaux se déplacent pour mettre de l’animation sur les podium : un monsieur s’y déplace avec son accordéon, une jeune fille vient se trémousser au rythme du séga. Un  candidat prend la parole pour annoncer que le parti est soucieux de « l’environnement. » Cocasse ! suffit de baisser les yeux pour constater qu’aucun parti ne réussit à discipliner ses ouailles en matière de propreté…

      Certains diront qu’il fait bon être parmi les représentants du peuple rodriguais avec tous les avantages qu’on leur donne : voitures de fonction, une quarantaine de voyages par an… ( à vérifier) etc…

Quand nous retournerons sur nos pas après avoir mangé à l’hôtel Mourouk et nous être baignés non loin de là, nous attendrons notre car pour Port Mathurin. Un homme complètement imbibé dort aux pieds de son épouse dans un arrêt de bus.  La foule se presse déjà. Aurons –nous de la place ? Nous parviendrons à nous installer mais le bus de 15 heures est bondé. Le chauffeur doit collecter l’argent à la sortie des passagers.

Question alcool, il paraît que la vente en sera interdite déjà la veille des élections ( le jeudi) parce que l’abus de boisson trouble la paix publique.

 

Epilogue

      Le 7 février : le peuple rodriguais qui a voté (81 % de votants étaient aux urnes) a finalement choisi le changement. Les Blancs – qui aimeraient s’affranchir de la domination mauricienne - l’ont emporté.

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(Plusieurs fois, au cours de nos déplacements, nous avons entendu que Rodriques était « la Cendrillon de Maurice ») Mais l’île peut-elle réellement  devenir « autonome » ?

 

Les résultats des élections :

http://www.defimedia.info/defi-quotidien/dq-actualites/item/5853-des-répercussions-attendues-à-maurice-–-un-vent-de-changement-balaie-rodrigues.html

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 17:16

 De Mourouk à Graviers par le bord de mer. (1h15)

 

(Arrêts de bus à  Mourouk et à Garviers;  prévoir chapeau, crème solaire, maillot de bain )  

Nous descendons du bus à Anse Mourouk. Il est presque 13 heures et si nous continuons sur Graviers par la plage, il y a peu de chance qu’on trouve un local ouvert.  Tonio, qui possède un peu plus loin une chambre d’hôte sur cette portion de parcours accueille les randonneurs.Mais nous n'aurons pas besoin de pousser jusque là.

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 Nous sommes sur une plage idyllique où une poignée de vacanciers boit l’apéro à la terrasse de l’hôtel Mourouk Ebony. A tout hasard nous demandons la carte à une serveuse en tenue rose pastel et sommes séduits par les prix (pas trop élevés pour un hôtel de cette catégorie, on peut manger pour 8 à 10 euros)

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Nous voilà assis à la terrasse Mourouk Ebony hôtel select, pieds dans l’eau, à l’ombre de la varangue. Des moineaux se sont invités à notre table, ils seront bentôt une vingtaine à guetter  les miettes. Nous assistons au retour de deux pêcheurs.

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      Le kitesurf est possible sur cette plage, mais aujourd’hui il n’y a pas d’amateur pour ce sport très pratiqué sur l’île. L’endroit est impeccable pour une initiation. Deux jeunes assis dans la cabane près de la terrasse, attendent le chaland an jouant à des jeux vidéo sur ordi .

L’attente longue, signe qu’on s’applique en cuisine : le résultat est là : excellent !

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Service professionnel. Et le personnel est souriant.

Nous ne paierons que 1100 roupies pour 2 verres de vin, un café et les deux repas.
Repas était vraiment à un prix très abordable (400 roupies le steack, ou la brochette de crustacés) 

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Vers 14 heures, nous entamons la promenade vers Graviers par la plage mais comme nous préférons l’ombre nous remontons sous les arbres. Un gros muret de pierres nous oblige à l’escalader, mais nous continuons à l’ombre sur un chemin bordé de filaos. Nous croisons des chemins utilisés par des 4X4.

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Quelques petites maisons ( de tourisme très certainement ) sont éparpillées ça et là, à bonne distance de la mer. Parfois nous sommes surpris de voir traîner par terre des détritus (restes de pique-nique) et des bouteilles de rhum. Même ici !

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Nous longeons de Jolies anses de sable blanc. Désertes !

 Nous passons devant un Spot de kitesurf désert signalé par un panneau.

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Un courlis peu farouche se promène lui aussi sur  la plage de sable blanc. 

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Après une bonne heure de marche, nous voilà  arrivés à Graviers.

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Une barque s'approche du bord. La pêcheuse est de retour.

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Sur une perche horizontale sèchent des « ourites » (pieuvres) que les femmes pêchent.  Mais la tradition qui veut qu’elles piquent les ourites dans le lagon avec une perche se perd : elles sont obligées de partir en barque plus loin. Eh oui, victimes de leur succès, -de la surpêche- les pieuvres se raréfient.

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 A Graviers, près du kiosque de la baie, on voit une maison  de pêcheurs.

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Nous remontons la rue vers les boutiques. Une épicerie " Chez Patrice" et un snaxk-bar " La Terrasse Verte" font face à l’arrêt de bus.

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Des groupes d’hommes boivent du rhum sur la plage, dans les kiosques et près de l’arrêt de bus. On est samedi, on prend du bon temps entre copains.

 Il nous faut patienter pendant plus d’une heure, pour ce faire nous nous installons un peu à la Terrasse Verte pour prendre une boisson rafraîchissante.

Un bus stationne déjà là, nous pensons avoir un départ à 16 heures, mais il ne partira qu'à 17h30, le dimanche ils sont moins nombreux. Inutile se s'y installer, il y fait bien trop chaud.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 21:11

 Nous laissons derrière nous l'église de St Gabriel.

Le sentier pédestre se trouve 200 m plus bas à gauche, au lieu-dit Padejérome.  Là, un panneau indique « Circuit des Bois de Chandelles ». Un petit sentier balisé d'un trait jaune, s’enfonce dans un sous-bois.

Nous arrivons bientôt près d'une source. Cette fontaine a un débit régulé par l’homme : il faut ôter le morceau de bois qui y est enfiché pour faire couler l’eau. Comme l'eau est précieuse, on l'économise.

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Un lavoir surplombe cette fontaine. Ce matin nous avons la chance de voir des femmes laver leur linge. Le samedi, les enfants n’ont pas classe : certains aident leurs parents. Comme le balisage est inexistant, nous demandons notre chemin.

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Pendant cette heure de randonnée nous ne croiserons personne sur le parcours, si ce n’est des vaches.

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Les paysages sont superbes, parfois le sentier est envahi par le vétiver. A notre droite, une ravine que nous longerons pendant plus d’une demi-heure. Le fond est tapissé de pâturages. Des pailles en queue y planent.

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De temps à autre, nous passons sous les vacoas. Dans les pâturages paissent des vaches attachés par des cordes à des piquets. Une génisse effarouchée par notre passage court autour de son pieu, tombe, fait une culbute et manque se rompre le cou. Apeurée, elle se redresse. Elle a sans doute été effrayée par le mouvement du chapeau qui se balançait dans la main de François.

Parfois, nous avons du mal  à retrouver  le balisage du sentier qui devient une ligne étroite dans l'herbe. Les traits jaunes, parfois ternis, nous remettent dans le droit chemin.

La promenade est agréable. Nous bénéficions de vues splendides sur le lagon et l’île de l’Ermitage.

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Nous sommes surpris de trouver en altitude la patate à Durand, cette herbe rampante aux fleurs mauves, qu'on ne voit plus que sur certaines plages à la Réunion.

Dans la descente, nous rencontrons une charmante Rodriguaise qui nous fait prendre un raccourci pour rejoindre plus vite la route. Nous passons devant une case où sont attachés des cochons.

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Après une bonne heure de marche, nous voilà sur la route qui longe le littoral.

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Nous marchons  une douzaine de minutes sur l’asphalte qui chauffe, en direction de Mourouk, gardant l’espoir qu’un véhicule remontant vers là s’arrêtera pour nous emmener. Pas de voiture... alors nous continuons de marcher. Un car arrive mais le chauffeur nous fait signe qu'il rejoint son dépôt.

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Nous poursuivons sous un soleil de plomb. Près d’un "bus stop", une jeune Rodriguaise attend. Nous l’imitons et profitons dix minutes de ce coin d’ombre. Nous bavardons avec elle : native d’ici, mariée à St Gabriel, elle nous raconte qu’il est difficile de trouver du travail sur l’île. Ayant fini les études, elle a attendu 3 ans (2009 -2012) pour un poste d’animatrice culturelle, elle ajoute : «  Tous les jeunes qui ont fait des études partent »

Non loin de nous pousse un de ces arbres dont les branches sont chargées de fruits orange que personne ne cueille. La jeune femme  explique qu’il s’agit là de « boules de gomme » , des fruits non comestibles dont on se sert comme colle.

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Après une dizaine de minutes, un car s'arrête, nous y montons pour rejoindre Mourouk. (à suivre)

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 09:40

 Départ à 10 heures  de la gare routière de Port Mathurin (bus Rivière Coco)

 Le bus grimpe péniblement vers Mont Lubin, plus loin,  nous demandons l’arrêt  à « Sainte Famille », et nous commençons notre balade à pied vers l’église de St Gabriel. Nous ne descendons pas vers Petit Gabriel mais prenons à droite sur les conseils d’un homme assis devant la boutique à la croisée.

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A notre gauche, un Cimetière, près de là un panneau indique la direction « Couvent de Ste Marie », un couvent encore fréquenté aujourd'hui. Nous laissons ce domaine sur notre gauche.

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Eglise du Sacré Coeur

A droite, sur le bas-côté, nous distinguons un bâtiment rectangulaire tapi dans un creux. Des arbres déracinés et des branchages jonchent le sol, reliquats de la tempête tropicale. 

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Ce que nous prenions pour une modeste église s’avère être un immense édifice: une bâtisse de pierres, charpentée de bois qui compte 1730 places assises et 250 debout.

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Elle a été construite de 1943 à 1939 par les paroissiens eux-mêmes qui charriaient les matériaux. C'est au père Leguault qu'on doit l'initiative de cette construction. On utilisait des pierres qu'on taillait et des blocs de coraux. 

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Saint Gabriel, bastion du catholicisme rodriguais mérite le détour. Les fidèles s'y rendent en masse le dimanche pour les deux offices.

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Après cet arrêt, nous cherchons le départ du sentier de rando.

       Un facteur est assis sur le muret près de l’église, il doit pouvoir nous renseigner. Aimablement,  il nous dit de continuer à descendre tout droit jusqu’au panneau qui indique le sentier. 100 m plus bas nous nous  arrêtons pour acheter un pain  pour la route (5 roupies), nous risquons de ne pas manger avant 13 heures, voilà de quoi nous caler un peu.

 

 

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 14:10

Au marché de Port Mathurin   (28-01-2012)

Tous les guides en parlent pour vanter son originalité, ses Rodriguaises qui descendent des collines à pied avec les marchandises. Ce temps-là semble bien révolu, nombreux sont les 4X4 qui les amènent. Mais c'est toujours le samedi que se tient le Grand Marché de l'île.

Il faut aussi revoir l’emplacement de ce marché sur les guides touristiques: en décembre le marché s’est déplacé et se trouve désormais à côté de la Gare Routière. C’est un bâtiment en dur avec des stands en béton pour les légumes et les fruits.

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La viande et le poisson se vendent dans des boutiques aux normes accolées les unes aux autres à main droite de la grande halle.

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Devant cette dernière, des stands d’artisanat local sont montés le temps de cette manifestation qui commence vers 6 heures et se termine vers midi. Il faut s’y rendre grand matin pour profiter de l’animation.

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 Nous sommes donc partis à pied à Port Mathurin (15min de notre gîte).

Nous avons assisté à l’arrivée d’un Rodriguais qui déballait une dizaine de paniers en vacoa à 50 roupies l’unité, une vendeuse a vite fait de tout acheter pour revendre le panier 3 fois plus cher (environ 150 roupies c’est à dire 4,6 euros). P1140674.JPG P1140683.JPG

Alors que nous craignions de ne pas voir beaucoup de légumes en raison du passage du cyclone Funzo, nous n’avons pas été déçus, mais il est vrai que les salades étaient absentes.

Là on vendait des patols,  des petites bringelles vert-mauve, des choux, des citrouilles, du chou de chine, des carottes.  Intriguée par un légume vert qui ressemblait à une grosse tomate ronde, j’ai demandé son nom et on m’a répondu « endive ». On vendait là aussi quelques régimes de bananes.

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Nous sommes retournés en bus au gîte pour prendre le petit déj. Notre car a fait un circuit dans les collines avant de nous déposer à Terre Rouge (13 roupies le trajet)

 

Puis nous sommes redescendus à l’arrêt où un 4XA s’est arrêté et a proposé de nous emmener à Port Mathurin. Quels gens sympathiques, ces Rodriguais ! Le jeune conducteur nous a déposé près du marché.

 Vers 9 heures, des musiciens s’étaient installés sur la place et des personnes dansaient des « kotis », (scottichs) jouées par Lorenza, Marlin - sans Joseph Hortense-, un groupe qui était déjà venu animer une formation de danses rodriguaises à la Réunion. Plusieurs groupes se succédaient.

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Une jeune Rodriguaise nous proposait d’acheter des « ourites séchées » (pieuvres séchées) mais nous allions partir en excursion pour la journée et n’avions pas l’intention de cuisiner sur l’île, nous avons donc décliné son offre.

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Mais nous avons acheté des chapeaux en vacoa pour ne pas être incommodés par le soleil pendant notre randonnée.

P1140716.JPG (à suivre)

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