Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 20:00

De la Réunion à Madagascar

Saint Denis -  Fort Dauphin

Il existe une liaison directe de la Réunion pour Fort Dauphin ( Tolagnaro en malgache) chaque dimanche matin au départ de l’aéroport Roland Garros avec la Compagnie Air Madagascar.  A peine 1h 30 de vol et nous sommes déjà en vue de la côte malgache, avec sa longue plage de sable blanc, ses hautes montagnes et son paysage verdoyant. Nous pensions trouver un spectacle de sécheresse. Nous voilà sur la Grande Île. Décalage horaire d’1h30.

 Nous sommes séduits par les prestations de la Compagnie, nous avons droit à un solide petit déjeuner pour ce vol très court.  Le personnel est aimable. Mais on ne nous distribue les habituels formulaires à remplir qu’une fois débarqués.

7bis

La salle est trop petite pour accueillir tous les passagers, et il va falloir remplir ces fichus bulletins sous un soleil de plomb.

6

Puis c’est la vérification des passeports : trois douanières derrière une table, chacune effectue une tâche : vérification , cachet (sec à cause de la chaleur) signature…

  Il nous faut récupérer les valises, tout un bazar ! elles sont entassées un peu partout, puis il faut passer à la douane, ouvrir chaque bagage. Notre groupe tombe  sur un jeune douanier zélé et nous serons  les derniers à quitter l’aéroport.

 La personne qui est venue nous chercher explique qu’il pleut chaque soir depuis une semaine sur la région. Tant mieux ! Il y aurait même de gros orages.

L’aéroport est  un petit bâtiment à l’intérieur des terres, au pied de montagnes élevées, qui étaient bien boisées voilà quelques années, mais la déforestation a été très rapide pour des raisons économiques.

13

 

 

 

 

 

  le bâtiment " secours- incendie..."

8

 

 

 

Une petite construction m’intrigue, cela ressemble étrangement à un four. J’apprends qu’il s’agit là d’un ancien système de balisage pour les avions : on mettait le feu dans ces constructions pour guider l’avion. C’était bien avant la tour de contrôle !

 

9

Nous chargeons les paquets de médicaments, les valises et nous entassons à 6 dans le véhicule ! La voiture d’Yves   - qui avait été laissée à une personne de confiance - cale au démarrage ! Bizarre ! Pourtant il avait bien envoyé les sous pour faire remplacer la batterie… Nous irons de surprise en surprise…

10

Le revêtement de cette  route qui nous mène en ville est en macadam, mais sur un petit tronçon, quelques centaines de mètres et c’est de la piste de sable aux profondes ornières… Croisons des femmes portant sur leur tête des ballots de linge, des paniers en osier remplis de vivres, des hommes chargés de sacs de riz ou de sacs de charbon de bois… La route est aux piétons... et pour cause ! le prix du carburant est très élevé. Nous passons dans le quartier animé de Tanambo, une rue commerçante d’un autre âge, où les étals en bois sont branlants, où les vêtements à vendre sont entassés à même le sol...Notre voiture aussi semble branlante, elle est secouée par les cahots du chemin.

Les gouvernants ont dû oublier l’existence de cette ville pour négliger les voies de circulation à ce point !

11

Dix minutes suffiront pour arriver à l’Hôtel du Phare où nous passerons deux nuits, un petit hôtel bien situé, - comptant une dizaine de chambres climatisées, confortables, et proprettes ( 90 000 ariary par jour, la chambre double). Le petit déjeuner est copieux.

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:02

 

Grâce à Yves Bréchard et à Marie-Claire Pagenaud, amis de la Chorale Villancico, nous avons pu séjourner  pendant trois semaines, à Lokaro,  dans un petit village de pêcheurs au Sud de Madagascar, à 35 km de Fort Dauphin.

Nous nous sommes joints à ces chevilles- ouvrières de l’association AAHL ( Association d’Aide aux Habitants de Lokaro) pour soutenir leur action. François s’était engagé à poursuivre la construction de la Case  Santé, quant à moi, j’avais la tâche de seconder Marie-Claire pour les soins.

lokaro zip

 

Nous avons ainsi vécu au rythme de la population qui compte une trentaine d’âmes, partagé leur quotidien. Une belle expérience, très enrichissante !

Yves, dont les aïeux vivaient sur cette presqu’île, nous a accueillis sur cette terre où les traditions ancestrales sont encore très vivaces,

Lokaro stèles zip

De hautes stèles blanches ont été érigées  à la mémoire des ancêtres, dont les corps reposent plus loin dans un cimetière. Cette nécropole est interdite d’accès aux femmes (pendant leurs règles) et aux enfants non pubères, mais tous peuvent se recueillir au pied des stèles. On  peut lire sur deux d’entre elles qu’Achille Bréchard, l’arrière- grand-père est décédé en 1886, et que le grand-père  R. Bréchard est décédé en 1915 à Perpignan.

Lokaro stèles 2 zip Lokaro stèles 3

Un  cadre époustouflant : lac d’un bleu profond, océan limpide qui se jette contre les roches ou déferle sur des plages de sable blanc encore propres, montagnes aux pentes escarpées, criques reposantes…

La richesse et la diversité de la flore et de la faune mériterait qu’on  classe ce site en zone protégée :  nattes du littoral et badamiers centenaires, bambous de chine, vacoas, pervenches, hibiscus, orchidées, papillons, reinettes vertes…

Coupée du monde, … pas de connexion internet, ce qui explique trois semaines de silence sur le blog ! On va se rattraper…

 

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:58

Après le débarquement, les esclaves se sont installés dans le "Bato la Liberté",et  le cortège s'est mis en branle. Les colons suivaient le bateau : colons, acheteurs, dames...

  fete liberté 21

 

défilé fête liberté 2010 (2)

 

Puis arrivaient les associations. La Fédération des Associations de Grands Bois était à l'honneur.

  défilé fête liberté 2010 (3)

 

 

Des travailleurs de la canne escortaient  la maquette de leur usine de Grands Bois ; derrière la sucrerie des marmailles et des femmes, des hommes. Tous étaient en tenue d'époque, vêtement en toile, fichus ou chapeaux tressés et portaient des charges ( brèdes, bois) et des accessoires ( seaux, bertels, tentes, linges...)

 

défilé fête liberté 2010 (4) fête liberté 2010 b

                           Coupeurs de cannes et usine

 

défilé fête liberté 2010 (5) défilé fête liberté 2010 (6)

                          Les associations dynamiques de Grands Bois

défilé fête liberté 2010 (7)

 Nouvelle Génération "Métisses"            Mahorais du Sud                                              

défilé fête liberté 2010 (10) défilé fête liberté 2010 (11)

défilé fête liberté 2010 (12) 

 

                             Orchestre lontan

 

défilé fête liberté 2010 (13)

 

 

défilé fête liberté 2010 (8) défilé fête liberté 2010 (9)

 

le moringue : souplesse, adresse, rythme

 

défilé fête liberté 2010 (15)

 

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:19

Dans les rues du Tampon, quand on flâne par 34° de chaleur,  on entend dans les haut-parleurs des voix d’enfants chanter : «  … mais avant de partir, il faudra bien te couvrir, dehors tu vas avoir si froid…. ». C’est cocasse ! père noël

Et puis, un petit marché de Noël s’est installé devant l’hôtel de ville, dans certaines boutiques on peut acheter des tenues rouge et blanc et des bonnets bordés de fourrure blanche. Les illuminations décorent les rues. Des Pères-Noël grimpent le long des murs des hypermarchés, ou des cases… tout comme en Lorraine !

Cet après-midi, à Trois Mares, la circulation était ralentie, non pas par un chasse-neige, NON ! mais par… la calèche attelée de deux chevaux, conduite par un gentil Père Noël, qui faisait faire des tours aux marmailles dans le quartier. Heureux qu’ils étaient tous ces  gamins  qui s’étaient rassemblés devant la mairie annexe ! Il leur manque seulement un peu de … neige, pour faire plus VRAI !

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 21:23

 Bravo les Granbwasiens ! Elles sont formidables, ces associations de Grands Bois qui ont mis sur les rails un défilé superbe pour célébrer la Fête de la Liberté. Epaulés par la municipalité et la région, et d’autres associations comme celle de Terre Sainte, et les Mahorais du Sud, ils ont travaillé d’arrache-pied ces dernières semaines pour nous faire vivre un bon moment ce dimanche 19 décembre.

La reconstitution historique

L’arrivée des esclaves

arrivée esclaves 1

Dès 17h20 des barques amenant des esclaves s’approchent de la côte, à l’embouchure de la Rivière d’Abord : deux chaloupes symboliques, l’une portant deux hommes aux mains liées, l’autre trois représentantes de la gente féminine  (une dame et deux enfants, également prisonnières)

arrivée esclaves 3 arrivée esclaves 2

Rudoyés, les esclaves arrivent sur la terre ferme, dans la foule on entend des voix qui réclament « le chabouk ! »

arrivée esclaves 4

Sur la place,  ils sont exposés à la foule, prêts à être vendus. Des propriétaires et leurs bourgeoises, tous richement vêtus- en costumes d’époque -  sont là pour faire leur choix. Les vendeurs sont durs en affaire.

Comme des bestiaux, on  tâte les prisonniers, on les fait sauter,  courir, on met en doute leurs aptitudes, les acheteurs sont difficiles. Les vendeurs font monter les enchères…  

arrivée esclaves 5

 

arrivée esclaves 6 arrivée esclaves 7

Quelques petits ratés pour cette mise en scène : les voix étaient enregistrées, (les acteurs se contentaient de mimer), trois photographes ont gâché la scène en allant dans le décor (au lieu de zoomer  depuis le quai); anachroniques étaient le gilet de sécurité fluorescent de l’officier accueillant les chaloupes, les barques immatriculée Ru et le pilote au béret.

La critique est aisée, faut avouer que pour une première, ce n'était pas si mal que ça !

(à suivre)

 

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 18:43

"Le Bato la Liberté"

bateau liberté 2

Dans le défilé du 19 décembre à St Pierre, ce bateau n’a pu échapper au regard des spectateurs. Il a été construit et décoré par une Association de Terre Sainte, ce quartier situé autour de la Rivière d'Abord, quartier qui est en réalité « le Vieux Saint Pierre ».

Ce rafiot noir et blanc était intéressant parce qu’il transportait les esclaves de la reconstitution historique.  Très intéressant aussi par les phrases inscrites sur les pailles en queue représentés sur la coque ! Je vous en livre quelques – unes :

-          Kaf’chinois’ zarab, yab, malbar chacun na son tradition, nout’ tout’ lé rényoné ensamb alon bateau libertédone la main

-          Nout zanset’ lété gaulois, arrêt ek sa !

-          Alon rest en paix pou que nout ti  baba i connaît la liberté

-          Respect nout prochain si nou veut être respecté

-          La lang i  perd  ou sa i lé nout identité

-          Chant’ la vie pour le monde entier

-          Rassamb pou un meilleur lendemain

-          Nwar ou blan nout san lé même koulèr

-          Z’enfan’ oubli pas nout tradition

-          Oubli pas ou sa nou sort... 

 

bateau liberté4

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 14:39

 Les grands titres des quotidiens de l’île font ces derniers jours état de l’esprit citoyen des Réunionnais et de leur « conscience environnementale ». Il faut croire que la triste réalité quotidienne dément ces écrits.

environnement Ce matin encore en flânant en face du cimetière de Saint Pierre, j’ai été  une fois de plus outrée devant  un spectacle éloquent : des bouteilles de plastique, du papier, des barquettes, du tissu, … au pied des raisiniers et des vacoas.

C’est dire le mépris de certains pour cette île « classée au Patrimoine Mondial de l’ Unesco ».

Payer des travailleurs sociaux pour ramasser les détritus ne changera en rien le comportement de ces indélicats qu’il suffirait peut-être de mettre à l’amende.

 

 Quand certains vous disent : « On paye bien des gens pour faire ce travaienvironnement 2l, alors pourquoi est-ce qu'on se gênerait... » on a du mal à les convaincre de faire un geste eux-mêmes. On a du mal à croire aussi que l'éducation porte ses fruits.

On a bien parlé des puces qui étaient apparues dans les bâtiments flambant neufs du pôle Mère- Enfant à St Pierre, mais a-t-on révélé au public que tout cela était encore dû à des travailleurs locaux, des ouvriers qui laissaient traîner les barquettes avec des restes de repas dans ces lieux,restes qui ont attiré des chiens et par la même occasion les puces... Que des puces ! des rats pas encore...

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 17:54

  Huguette, une randonneuse des Jolis Pas, résidant à Saint Benoît, vient de me faire parvenir la photographie inédite d’une jolie fleur blanche qu’on croirait faite de dentelle.

patolle fleur

                                                                       Photo Huguette Ricquebourg

Il s’agit en fait de la fleur du « patolle », un légume qu’on peut trouver, par exemple,  au marché forain du Tampon le vendredi matin.

Le « patolle » est une cucurbitacée originaire d’Inde et de Malaisie, aussi appelée patol marché« serpent végétal ». Il paraît qu’on le leste pendant son développement pour qu’il ait une forme moins incurvée.  Son nom scientifique est le « trichosanthes cucumerina »

Il convient de le cueillir jeune. Il accompagne les carris, et peut être accommodé en ratatouille. Je ne me pas encore hasardée à préparer ce légume, mais ça ne saurait tarder.

                                                                                                Photo J.D

                                                              patolle fruit

                                                                                                             photo H.R

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 20:52

 Avec Carmen et Benoît, venus du froid ( il fait -4° en Alsace) et que nous avions accueillis à l’aéroport Roland Garros, nous sommes passés par les Plaines. Quand on dit « passer par les Plaines » c’est en réalité traverser la montagne. Et quelle montagne ! des sommets vertigineux, des ravines ,une végétation luxuriante... La Plaine des Palmistes et La Plaine des Cafres sont deux villages importants situés sur notre itinéraire dans des zones plates.

Quand le temps est dégagé  et que la circulation n’est pas dense, c’est un plaisir de grimper par les lacets à l’ombre des énormes platanes, puis de  redescendre cette RN3 pour plonger vers St Pierre : actuellement la route est bordée d’hortensia bleu et blanc en fleurs, de fougères gâte-ménage, de marguerites folles…

C’est aussi le meilleur moyen de découvrir la Réunion profonde, ses cases bois sous tôle, ses montagnes majestueuses, les premiers St Expédit, les calvaires, la Cascade Biberon, les snacks-bars jaune vert rouge, à l’effigie du dodo. Prendre la route des Tamarins, à l’Ouest de l’île, ne revêt pas le même charme !palmiste 0

Et souvent à mi-chemin nous faisons une halte à la Plaine des Palmistes, à la Viennoiserie-boulangerie- pâtisserie  située à droite, un peu avant la mairie.

Là, nous faisons goûter la dodo à nos hôtes et achetons quelques samoussas et des bonbons- piments. Il faisait un peu plus frais ici qu’à Ste Marie (de 32° sommes passés à 24°)

 

 

Derrière cet établissement, se trouve une petite épicerie, où nous achetons soit un chou-fleur,palmiste soit des artichauts, ou encore des fruits de saison… Aujourd’hui, j’ai acheté deux kilos de letchis (à 1 euro le kilo). Comme je savais qu’ici on vendait du fromage péi (de vache) fabriqué par un gramoun du village, j’en ai fait une petite provision. C’est un certain M. Azor qui fabrique ces petits fromages traditionnels (2,5 euros pièce)

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 17:44

Du Puits Arabe à la marine de St Philippe : 5,2 km - 2 heures de marche

Une petite pause et nous voilà repartis sur le sentier du littoral pour rejoindre St Philippe. Nous transpirons à grosses gouttes, sous un soleil généreux.

rando jp 20101212b (5)

                                      Départ du Puits Arabe vers St Philippe

Quand on s’arrête les moustiques sont là, les marcheurs se baissent pour chasser les intrus, une rando jp 20101212b (6)danse s’ensuit, on comprend très vite qu’il vaut mieux ne pas s’arrêter.  Parfois, il faut faire preuve d’agilité pour descendre sur de gros blocs. Une belle échelle a été placée sur un passage périlleux. Nous marchons d’un bon pas. Un endroit demande des efforts, il faut se hisser à la force des bras pour atteindre un surplomb rocheux. La randonnée se poursuit, les vacoas ne nous quittent pas.

 

 

rando jp 20101212b (7)  Arrivés près de St Philippe, nous sommes dans « une forêt de pandanus ». Petite halte pour regarder  des familles se baigner dans les bassins naturels, pour se désaltérer et profiter de l’ombre.

rando jp 20101212b (9) rando jp 20101212b (8)

 rando jp 20101212c

rando jp 20101212b (10) rando jp 20101212b (2)

Encore une centaine de pas et sommes au point de rendez-vous, où nous attend notre bus. Quelques randonneurs font encore un petit détour par la marine de St Philippe.

 

Finalement pour entreprendre cette randonnée, il faut prévoir le vêtement de pluie, -on ne sait jamais- de bonnes chaussures, un chapeau de soleil, beaucoup d'eau surtout, (2 litres par personne en été) ne pas oublier l'anti-moustique

la Marine de Saint Philippe,  c'est  11,2 km,  et 5h à 5h30, voire 6h de marche.

Partager cet article
Repost0