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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 10:15

Sortie géologique (suite)

Disparition des espèces endémiques.

Nous sommes sur des pentes anciennes, recoupées par des coulées successives : la coulée du   Dugain  qui s’est dirigée voilà 20000 ans  vers la Ravine des Cabris et la Coulée des Trous Blancs qui a rejoint  St Pierre et la Pointe du Diable il y a  à peine 6000 ans. Sur ces pentes poussait autrefois la forêt hétérogène (des tamarinaies et des bois comme le mahot ou d’autres bois endémiques) une  forêt qui a disparu et fait place aux pâturages, cultures et habitations.

 

La transformation en pâture des terrains a entraîné une érosion importante des sols, qui ont été littéralement décapés – à certains endroits la roche affleure-  Conscients de l’importance du boisement, les forestiers ont  replanté des arbres  après la guerre de 39-45 et ce sont des cryptomérias -un bois du japon- qui ont remplacé les anciennes forêts. Mais on s’est vite aperçu de l’intérêt moindre de cette espèce - en ébénisterie notamment il n’a pas tenu ses promesses-.


 
La forêt de cryptomérias

D’autres espèces ont également colonisé les pentes comme le bringellier marron, le troene, les ajoncs (d’Europe),et  le mimosa qui a été introduit en liaison avec le géranium : on l’employait comme bois de chauffe). Et ces espèces sont considérées actuellement comme des « pestes végétales ». De temps à autre on voit encore au milieu des pâturages un tamarin des Hauts esseulé ! 

 

  
                             deux pestes végétales : les ajoncs -péi et le bringelier sauvage

les espèces endémiques qui nous restent...

Plus on prend de l’altitude, plus on a de chances de rencontrer des espèces endémiques. Ainsi au belvédère de la Rivière des Remparts, on rencontre de la végétation indigène comme « le bois de fleurs jaunes " ci-contre et  "le petit tamarin des hauts »
 ci-dessous
 

 
fleurs du petit tamarin des hauts


En regardant bien on peut aussi apercevoir les petites clochettes roses d'une fleur endémique appelée "bois de rempart" dont les feuilles, paraît-il seraient toxiques.





En montant  davantage, on  remarque que la végétation est plus basse : nous sommes en présence de « branles », les branles blancs, les branles verts (qui sont des bruyères.)
 

                    Les branles près du Cratère Commerson

 
Cette taille réduite s’explique par la température, au Pas de Bellecombe la température maximale est de 18° , la température moyenne seulement de 12 °. Il y gèle 5 jours par an et là la température avoisine les – 5°

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commentaires

G
<br /> ajoncs-péi : le réunnionnais le nomme "zépinar" pourquoi? le créole est très imagé (son grand nombre d'épines)<br /> Même chose le savate deux doigts ( la lanière entre les deux doigts)<br /> <br /> <br />